LE CERCLE

Le cercle est une forme géométrique présente dans de nombreuses cultures depuis la préhistoire. Les cercles ont été trouvés dans des dessins rupestres vieux de plusieurs milliers d'années et ont été utilisés dans des rituels religieux et spirituels dans de nombreuses cultures anciennes, notamment dans les cultures celtiques, égyptiennes, indiennes et chinoises.

Le cercle a également été utilisé dans les cultures européennes comme un symbole de l'unité, de la protection et de la perfection. Il était souvent utilisé dans les représentations de la divinité, comme dans les vitraux des églises et les icônes chrétiennes.

Le cercle est une forme géométrique plane qui se définit comme l'ensemble des points d'un plan situés à une distance fixe et donnée, appelée rayon, d'un point donné du plan, appelé centre.

Le cercle est donc défini par son centre et son rayon. C'est une forme parfaitement ronde et symétrique, qui n'a ni début ni fin. Le cercle est considéré comme l'une des formes les plus simples et les plus élégantes de la géométrie plane.

Le cercle est une forme géométrique qui possède plusieurs propriétés intéressantes :

• Symétrie : le cercle est symétrique par rapport à son centre, ce qui signifie que tous les points de la circonférence d'un cercle sont à égale distance du centre.
• Rayon : le rayon est la distance entre le centre du cercle et n'importe quel point sur le cercle. Tous les rayons d'un cercle ont la même longueur.
• Diamètre : le diamètre est la plus grande distance possible entre deux points sur le cercle. Le diamètre est deux fois plus grand que le rayon.
• Circonférence : la circonférence est la distance autour du cercle qui est égale à 2π fois le rayon (ou π fois le diamètre).
• Surface : l'aire, ou surface d'un cercle est égale à π fois le carré du rayon (ou 1/4 π fois le carré du diamètre).
• Continuité : le cercle est une forme continue, sans angles ni interruptions.
• Universalité : le cercle est une forme qui apparaît dans de nombreux domaines différents, de la nature aux mathématiques en passant par la culture et la spiritualité.

Eliphas Lévi soulève, dans son Cours de Philosophie Occulte, une question fondamentale : comment une unité peut-elle évoluer vers la dualité tout en conservant son caractère d'unicité ?

« Il y a quatre manières de concevoir l'Unité :

• Comme universelle, produisant et embrassant tous les nombres, n'ayant, par conséquent, point de binaire, unité innombrable, inconcevable, infinie, universelle, absolument nécessaire et absolument incompréhensible;
• Comme relative et manifestée, ayant un binaire, commençant le nombre et le résumant en s'agrandissant toujours; ce qui la rend progressivement indéfinie;
• Comme vivante, et fécondant en soi-même le mouvement et la vie;
• Comme visible et révélée par la forme universelle. Ces quatre notions de l'Unité sont représentées par le Tétragramme divin, dont la figure hiéroglyphique est la croix. »

Eliphas Lévi associe respectivement ces quatre évolutions de l'unité à la formation de la croix :

• la ligne verticale, l'unité inconcevable, infinie, universelle, associée à Dieu;
• la ligne horizontale, l'unité révélée, ayant un binaire, associée au Verbe;
• la croix, l'unité vivante, associée au Saint-Esprit;
• enfin, l'unité visible, représentée par le cercle.

Tentons une autre approche dans l'interprétation :

• Le point correspond à l'unité universelle non manifestée (car non encore située dans un "repère"). C'est Un le Tout ou la Source avant le Big-Bang.

Voici la méthode pour tracer une graine de vie à la règle et au compas :

1. Tracez une ligne droite horizontale à l'aide de la règle;
2. Tracez une ligne droite perpendiculaire à l'aide de la règle, qui coupe l'horizontale en un point O;
3. Placez la pointe sèche du compas sur le point O et tracez un cercle de rayon R, qui vient couper la perpendiculaire en, A (intersection du haut) et en B (intersection du bas);
4. Sans changer le rayon du compas, placez la pointe sèche du compas sur le A;
5. Tracez un autre cercle de rayon R, juste en dessus du premier, en utilisant ce point comme centre.
6. Tracez un second cercle de rayon R, et de centre B, en utilisant ce point comme centre.
Vous obtenez ainsi 3 cercles disposés verticalement, qui se croisent à quatre intersections.

Ensuite identifiez les intersections entre les cercles :

1. Les deux cercles du haut se croisent en deux points A et B.
2. Les deux cercles du bas se croisent en deux points C et D.
3. Prenez ces 4 points comme centre d'un nouveau cercle de même rayon.
4. Vous obtenez la graine de vie composée d'un cercle central entouré de 6 cercles unis centre-à-centre.

Celle-ci est la représentation à plat en 2D d'une forme en 3D : l'Œuf de Vie.

En géonumérologie, notre domaine d'intérêt principal est la géométrie sacrée, c'est pourquoi nous ne discuterons pas ici de la polarisation du cercle. Cependant, nous allons examiner de plus près le cercle sous deux angles :

• En tant que symbole universel représentant la totalité, dont la division nous permet de comprendre les parties qui le composent;
• En tant qu'unité de mesure fondamentale, que nous allons additionner pour former les nombres.

D'un coté, nous aurons le système des 22 polygones du cercle qui représente la distribution de l'énergie dans l'espace-temps.

De l'autre, la Fleur de Vie, qui représente la déploiement de l'unité dans l'espace-temps.

« La géométrie était avant la création des choses, éternelle comme le Divin Esprit; bien plus, elle est Dieu, et c’est elle qui lui a donné les clefs pour la création du monde. »

Johannes Kepler ~ Harmonices Mundi 1619

L’approche menée par Piobb (1874-1942) dans sa Clef Universelle des Sciences Secrètes est vraiment novatrice dans les rapports qu’elle permet d’établir entre :

• les 3 figures mères;
• les 22 polygones du cercle;
• la structure de l’Espace-Temps;
• les trois sciences secrètes (astrologie, alchimie et magie).

  Piobb s'est lui même inspiré des travaux de Jean Trithème (1462-1516), sans doute le premier à avoir établit une relation entre le système de 22 polygones et les 22 lettres de l'hébreu.

  En poussant l'analyse, on s'aperçoit que le système des 22 polygones nous fournit également une clef d'interprétation quant à la distribution de l'énergie dans l'univers et aboutit au nombre 2016 comme symbole de l'ensemble des possibles.

Parmi les 22 polygones du cercle, 16 sont divisibles par 3 et peuvent ainsi être représentés par des triangles .

Exemple le polygones à 12 est bien un diviseur de 360 puisque 360/12 = 30. D'autre part, il est divisible par 3. Soit 12 = 4 x 3 (triangles). On peut donc le visualiser à l'aide de quatre triangles.

Parmi les 22 polygones du cercle, 12 sont divisibles par 4 et peuvent ainsi être représentés par des carrés .

« Or le nombre se représente fort bien. La géométrie ~ qui n'est que l'expression de la Raison humaine ~ permet de représenter chaque nombre. De la sorte, on sait expérimentalement ce qu'il est. »

P.V. Piobb (1874-1942) ~ La Clef Universelle des Sciences Secrètes

La Fleur de Vie est un motif géométrique fondé sur une croissance fractale constituée de Vesica Piscis successifs. Elle représente de manière visuelle la manifestation de l'unité à travers des duplications successives de cercles dans l'espace et le temps. Cette duplication est réalisée simultanément dans les six directions de l'espace, de façon isotropique par rapport au centre.

La Fleur de Vie est tellement riche en symbolisme tout en étant la forme la plus simple, qu'elle est digne d'une section spéciale dédiée à son étude.

Symboles de la famille des polygones

Symboles de la famille de la Fleur de Vie

Le cercle est considéré, avec le triangle et le carré, comme une figure mère de la géométrie.

Le point est la forme la plus simple, qui ne demande qu'à être développée en établissant un rayon, un rapport entre lui et sa circonférence. Le cercle est composé de trois éléments clés :

• Le centre qui représente l'origine, le principe et le point de départ de l'unité vers la multiplicité;
• Le rayon, qui symbolise l'expansion du point dans l'espace;
• La circonférence, qui marque la limite de la figure.

Le centre incarne l'esprit qui cherche à se manifester dans la matière, symbolisée par la circonférence, à travers l'âme. De l'idée à la réalisation, le point central effectue un va-et-vient perpétuel entre le centre et la périphérie.

La grandeur et la direction du rayon déterminent la perception qu'a l'Esprit du Monde. Dans un cercle, seule la longueur du rayon varie, la circonférence restant proportionnelle au rayon selon la formule C = 2 x rayon x π. Pour un cercle de rayon de 0,5 cm (ou de diamètre de 1 cm), la circonférence mesure 3,14 cm.

Selon P.V. Piobb dans sa Clef Universelle des Sciences Secrètes, le rayon de la circonférence

« ressort comme le seul moyen que l’être humain puisse employer pour comprendre dans le sens de contenir, de délimiter. Dans ce sens la circonférence est la meilleure figure pour une délimitation, la plus rationnelle. »

De même que les rayons d'un cercle convergent vers le centre, ou en divergent selon l'angle sous lequel on considère, de même, l'esprit humain situé au Centre, perçoit et réfléchit, reçoit les impulsions provenant du monde extérieur.

L'esprit travaille sur la matière mais par l’intermédiaire de l’âme. Elle sert donc d’outil à l'esprit, un outil dont il se sert pour atteindre le plan physique.

Le rayon est la condition de la transmission. Il est le lien, entre le centre et la circonférence, l’individu et le monde, l’intérieur et l’extérieur, permettant de passer en permanence de l’un à l’autre.

« Toute attraction produit un mouvement centripète, donc une «condensation», à laquelle correspondra, au pôle opposé, une «dissipation» déterminée par un mouvement centrifuge, de façon à rétablir ou plutôt à maintenir l’équilibre total. »

René Guénon ~ La Grande Triade

La force linéaire ou centrifuge permet de tourner, ou de parcourir la circonférence. La force centripète permet de conserver la trajectoire, de rester sur la circonférence, par la dynamique qui ramène vers le centre.

Dans cette conception, le symbole de l'Unité n'est plus le cercle, mais plutôt le Centre. Le Cercle, quant à lui, représente toutes les différenciations, qui sont figurées par les rayons et l'espace qui les sépare.

Le symbole de l'alchimie est un symbole de la dualité entre :

• le soufre, symbolisant l'esprit, l'énergie expansive
• et le mercure, symbolisant la matière, l'énergie compréssive. Il est utilisé dans la tradition alchimique pour représenter la transmutation des métaux en or, qui symbolise la transformation spirituelle de l'individu.
• Le sel représente, le corps physique, instrument de la volonté

Ainsi, par "soufre", il convient d'interpréter le principe masculin qui se manifeste en nous sous la forme d'esprit et d'intellect, tandis que par "mercure", on entend le principe féminin qui se manifeste en tant qu'âme et cœur. Quant au "sel", il représente la volonté et symbolise l'équilibre idéal qui doit régner entre ces deux principes.

Voici quelques exemples de symboles circulaires :

• La roue : la roue est un symbole de mouvement et de changement. Elle symbolise également la réalisation de soi et la progression. La roue du zodiaque en est une application.
• Le zodiaque : le cercle du zodiaque est un cercle divisé en 12 sections égales qui correspondent aux 12 signes astrologiques.
• Le yin et le yang : le yin et le yang sont deux symboles circulaires qui représentent l'équilibre et l'harmonie. Selon la philosophie taoïste, le yin et le yang sont deux forces complémentaires qui interagissent et s'influencent mutuellement.
• Le roue de la loi est un symbole circulaire utilisé dans le bouddhisme pour représenter la réalisation de soi et l'atteinte de l'éveil spirituel.
• Le mandala : le mandala est un symbole circulaire utilisé dans le bouddhisme et l'hindouisme pour représenter l'univers et la divinité. Il est utilisé comme un outil de méditation et de guérison.
• Le soleil : le soleil est un symbole de lumière, de chaleur et de vie. Il est souvent utilisé pour représenter l'énergie et la puissance.
• L'opération de l'Ouroboros : l'Ouroboros est un serpent qui se mord la queue et forme un cercle. Il symbolise l'unité, l'équilibre, l'infini et l'éternité et est souvent utilisé pour représenter le processus alchimique de la transmutation.
• Le cercle de protection : le cercle de protection est un cercle magique qui est utilisé pour protéger la personne qui se trouve à l'intérieur du cercle des forces négatives ou des influences extérieures indésirables.

Le cercle a souvent été considéré comme un symbole de la divinité dans de nombreuses cultures à travers le temps. Sa forme ronde et continue a été associée à l'infini, à l'éternité et à l'absolu.

Dans certaines traditions, le cercle représente également l'unité et la complétude, car il n'a ni commencement ni fin.

Le cercle a également été utilisé comme symbole du cycle de la vie et de la mort, ainsi que du renouveau et de la régénération. En bref, le cercle est un symbole puissant qui a été utilisé pour représenter divers concepts spirituels, religieux et philosophiques tout au long de l'histoire humaine.

« Lorsqu'il disposa les cieux, j'étais là; Lorsqu'il traça un cercle à la surface de l'abîme. »

Proverbes 8:27

Chaque être humain décrit un cercle autour d'un centre qui peut être lui-même, sa famille, la société ou le Seigneur, selon son niveau d'évolution.

Cependant, tourner constamment autour de soi-même est considéré comme la pire des situations. En effet, cela crée un cercle très étroit qui se rétrécit de plus en plus chaque jour.

La capacité à élargir ses préoccupations et ses activités est un signe d'évolution. Cependant, de nos jours, nous constatons plutôt que les êtres humains sont souvent obsédés par leurs propres intérêts, et dans une moindre mesure, ceux de leur famille ou de leur pays.

La figure du cercle peut nous offrir un enseignement sur notre vie intérieure. Elle nous montre que les notions de « centre » et de « périphérie » ne sont pas simplement des concepts géométriques, mais correspondent également à des foyers de forces qui influencent notre être. Les forces spirituelles du centre ont un effet régénérant sur nous, tandis que celles de la périphérie, liées à la matière, peuvent nous broyer (c plus bas).

La figure du cercle et du point central est présente partout dans la nature, placée par l'Intelligence cosmique.

On la retrouve dans les fruits, les yeux, les parties du corps humain et même dans la structure de la cellule, de l'atome et du système solaire.

Ce symbole est omniprésent et représente toute la vie et la création : un cercle avec un point au centre, l'Esprit cosmique, qui anime l'univers.

La figure du cercle pointé se retrouve à tous les étages de la création. Du Big Bang au système solaire, de l'atome à la cellule, de la graine à l'Homme, ce symbole semble universel. Il représente l'unité, la source, le principe ou le centre d'un monde.

Antoine Fabre d'Olivet, dans son histoire philosophique du genre humain à le mérite d'accompagner ses écrits sur la constitution occulte de l'Homme d'un schéma fort instructif.

"L’HOMME, doté d'un esprit, d'une âme et d'un corps bénéficie d’une triple vie : d’une vie instinctive, d’une vie animique, ou d’une vie intellectuelle. Ces trois vies sont encerclées par une quatrième, qui est associée à la "vie volitive" ou volonté. Chacune de ces vies a son centre particulier et sa sphère appropriée.

De même que la sphère instinctive agit par besoin, l’animique par passion, l’intellectuelle par inspiration, la sphère volitive agit par détermination.

L’homme peut donc être représenté sous la forme d’une sphère lumineuse, dans laquelle trois foyers centraux donnent naissance à trois sphères distinctes, toutes les trois enveloppées par la circonférence de cette sphère. De chacun de ces trois foyers rayonne une des trois vies dont j’ai parlé. Au foyer inférieur appartient la vie instinctive; au foyer médiane, la vie animique; et au foyer supérieur, la vie intellectuelle."

Parmi ces trois centres vitaux, Antoine Fabre d'Olivet nous invite à considérer le centre animique comme

"le point fondamental; le premier mobile sur lequel repose et se meut tout l’édifice de l’être spirituel humain".

En effet le centre de la sphère animique, en se déployant, atteint les points extrêmes des sphères instinctive et intellectuelle, les enveloppent totalement, elle tend à se confondre avec la sphère volitive évoquée plus haut. La puissance volitive, qui porte ses facultés partout avec elle, les place où elle veut, dans la sphère instinctive, dans l’animique, dans l’intellectuelle. Cette quatrième sphère, a le pouvoir de s'étendre à l'infini jusqu'à englober Dieu et l'Univers.

Le Mandala peut être utilisé comme un symbole de l'univers, de l'harmonie et de la réalisation de soi.

Le mandala est un symbole géométrique sacré qui est utilisé dans les traditions spirituelles bouddhistes et hindouistes. Le mot "mandala" signifie "cercle" en sanskrit. Les mandalas sont des représentations de l'univers, de la vie et de la conscience. Ils sont souvent utilisés comme support de méditation et de contemplation.

Les mandalas sont généralement composés d'un cercle avec des motifs géométriques qui rayonnent à partir du centre. Les motifs sont souvent répétés en symétrie pour créer des designs symétriques et harmonieux. Les formes géométriques qui composent les mandalas peuvent inclure des cercles, des triangles, des carrés, des hexagones, des octogones et d'autres formes.

Les mandalas peuvent être utilisés pour aider à calmer l'esprit et à se concentrer. La contemplation des motifs peut aider à éveiller la conscience et à se connecter à l'univers. Les mandalas peuvent également être utilisés pour la guérison et la transformation. Certains thérapeutes utilisent des mandalas comme outil de thérapie pour aider les patients à se connecter à leur moi intérieur et à explorer leur subconscient.

Dans la tradition bouddhiste, les moines créent souvent des mandalas en sable coloré. Les mandalas de sable sont créés en versant des grains de sable coloré sur une surface plane, en utilisant des instruments tels que des entonnoirs, des bâtons et des pinceaux. Une fois le mandala terminé, il est souvent détruit en signe de l'impermanence de toutes les choses.

Cette pratique est également très répandue auprès du peuple Navajo.