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image des nombres

L'ENSEIGNEMENT ÉSOTÉRIQUE DE PYTHAGORE

Des Nombres aux Idées.

ecole de pythagore

LE NOMBRE-IDÉE

Les enseignements de la matrice archétype des nombres

Pythagore, une vision holistique

Mondes et Attributs


trois mondes

Le plan des Archétypes est celui des Idées. Que sont les Idées ? Ce sont des principes éternels, des modèles, des pouvoirs qui travaillent à former et façonner l'univers et que nous assimilons au Monde Divin.

Le Microcosme se rapporte à l'Homme considéré comme un résumé, un condensé de l'Univers, le Macrocosme, assimilé au monde physique et matériel. On peut qualifier les trois plans comme suit :

    1. Un plan supérieur ou intérieur appelé généralement plan divin ou spirituel correspondant aux nombres 1, 2 et 3
    2. Un plan intermédiaire appelé généralement un plan humain, psychologique ou astral correspondant aux nombres 4, 5 et 6
    3. Un plan inférieur ou extérieur appelé généralement plan naturel, physique ou matériel correspondant aux nombres 7, 8 et 9

« Le NOMBRE n’y était pas considéré comme une quantité abstraite, mais comme la vertu intrinsèque et active de l’UN suprême, de Dieu, source de l’harmonie universelle. La science des nombres était celle des forces vivantes, des facultés divines en action dans les mondes et dans l’homme, dans le macrocosme et le microcosme. »

Edouard Schuré ~ Les Grands Inities
trois mondes pythagorisme

Analogie et planche tripartite

Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas


analogie

Étymologiquement, le terme analogie vient du grec ana, en haut, et de logos, parole, raison, raisonnement. L'analogie est donc un discours avec le sommet. Le préfixe ana indique l'idée d'un mouvement de bas en haut, et désigne le mouvement de retour à l'origine. Le rôle de l' analogie est de donc de fournir à l'homme un moyen de s'unir au Haut, au Divin, de s'élever du sensible à l'intelligible. Elle apparaît comme la science du lien entre le haut et le bas. Le terme clé de l'analogie pourrait être « comme » ou « est comme » (sicut en latin).

Cette doctrine affirme l’existence d’un continuum entre toutes les parties de l’univers, dans la pluralité de ses niveaux de réalité, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Il existerait des correspondances symboliques et réelles entre toutes les parties de l’univers visible et invisible.

Le dénominateur commun à toutes les Traditions Antiques est celui d'une constitution ésotérique de l'homme fondée sur une structure ternaire de I’Univers et basée sur l’existence de trois mondes (monde des Archétypes, microcosme et macrocosme).

L'homme, en tant que « microcosme », doit nécessairement participer aux « trois mondes » et avoir en lui des éléments qui leur correspondent respectivement; et, en fait, la même division ternaire générale lui est également applicable : il appartient par l'esprit (Mental) au monde spirituel, par l'âme à celui du monde psychique, et par le corps au monde physique.

La théorie des analogies et correspondances considère les parties du monde et la nature comme analogues et leurs éléments en correspondances. Ainsi, l'homme (microcosme) et le monde (macrocosme) seraient analogues, ressemblants, de même structure.

L'analogie est la faculté de l'intelligence qui permet d'établir des liens. C'est la base de la créativité dont le principe est d'établir des liens entre des choses qui apparemment n'en avaient pas entre elles.

Pour pratiquer son art, Pythagore utilisait une table où les éléments d'étude jouent le rôle de nombres, et c'était là le véritable aspect de la table de Pythagore telle qu'elle était utilisée par les initiés.

correspondances

La planche tripartite
Outil de la démarche analogique

On la réalise en traçant deux droites parallèles horizontales, recoupées à angle droit par deux autres parallèles. La table se trouve ainsi divisée en neuf parties disposées sur trois lignes et sur trois colonnes, ce qui lui a valu le nom de « planche tripartite ».

On a donc neuf cases de forme carrée dont le contour, tracé partiellement, n'est complet que pour la case centrale.

Premier des philosophes occidental, il associe à son raisonnement la notion de structure (la forme géométrique), sans lien apparent avec les éléments de base (les nombres), pour en déduire des propriétés nouvelles de ces éléments. Il est en cela le père de la démarche systémique, mais aussi de la Gestalt, ou théorie des formes.

RAISONNEMENT ANALOGIQUE FRACTAL

De la matrice à l'arbre.

Les trois mondes et les neuf nombres

Du calcul philosophique au raisonnement par analogie


La matrice

La disposition en matrice, qualifiée de cartésienne, est privilégiée pour l’étude théosophique du nombre.

Toutefois cette présentation souffre d’une certaine forme de rigidité et offre des possibilités d’extensions limitées.

L'arbre

Lorsque l'on passe du nombre à l'idée, le mode de présentation en arbre est préférable afin d'avoir une visualisation plus juste des relations qui unissent les neuf premiers nombres et les Trois Mondes.

L’autre avantage de l’arbre sur la matrice est d’offrir une représentation dynamique du déploiement de l’unité sous un mode tri-unitaire fractal. La matrice est adaptée à la réduction alors que l'arbre permet l'extension des idées.

Les Attributs (qui correspondent aux colonnes dans la matrice) sont identifiables à leur couleur :

  • Divins : jaune;
  • Humains : rouge;
  • Naturels : vert.

Les nombres représentatifs (159) sont les seuls dont la couleur de l'Attribut (nombres) est la même que celle de leur Monde respectif : jaune pour 1, rouge pour 5 et vert pour 9.

les 3 mondes et les 9 nombres

« Et dans une vision grandiose, Pythagore vit les mondes se mouvoir selon le rythme et l’harmonie des nombres sacrés. Il vit l’équilibre de la terre et du ciel dont la liberté humaine tient le balancier; les trois mondes : naturel, humain et divin se soutenant, se déterminant l’un l’autre et jouant le drame universel par un double mouvement descendant et ascendant. » Les Grands Initiés ~ Édouard Schuré

Loi ternaire et trois mondes

Pythagore, père du structuralisme et de la démarche systémique


mondes visibles et invisibles

Dans le schéma ci-dessus, on distingue bien la place intermédiaire qu'occupe l'Homme entre le Monde Spirituel, celui de l'Esprit et le Monde Naturel, celui de la Matière.

Compte tenu de sa constitution ternaire, identique à celle de Dieu et à celle de la Nature, il participe à la fois des deux :

  • par son Esprit avec le Monde Spirituel (nombre 4)
  • par son Corps avec le Monde Physique (nombre 6)
  • entre les deux se situe son Âme, centre du Monde Humain ou Psychologique (nombre 5)

Le nombre 4, l'esprit chez l'Homme synthétise les trois premiers nombres (123) et le nombre 6, le corps de l'Homme, synthétise les trois derniers (789) formant ainsi deux tétraèdres, l'un ascendant, l'autre descendant et se réunissant à l'emplacement de l'âme formant ainsi, au centre, une étoile tétraédrique, ou Merkaba, ou "Corps de Lumière".

« L'Esprit, dans l'homme, est le don du Dieu Suprême et réunit les trois aspects de l'Existence divine – l'Intelligence, l'Amour et la Volonté – puisqu'il est l'Image de Dieu. »
Le Christianisme Ésotérique - Annie Besant

Chaque monde possède un nombre représentatif et un reflet de chacun des deux autres mondes.

« La Triade ou loi du ternaire est donc la loi constitutive des choses et la véritable clef de la vie. (...)
Ainsi elle ouvre comme par enchantement à l’esprit émerveillé la structure interne de l’univers ; elle montre les correspondances infinies du macrocosme et du microcosme. Elle agit comme une lumière qui passerait dans les choses pour les rendre transparentes. »

Les Grands Initiés - Edouard Schuré

Dans le schéma ci-contre, en qualifiant les Trois Mondes par leur emplacement :
  • Haut
  • Milieu
  • Bas

On obtient les 9 propositions suivantes

  • Nombre 1 : Le Haut du Haut ~ Localisation du Haut
  • Nombre 2 : Reflet du Milieu dans le Haut
  • Nombre 3 : Reflet du Bas dans le Haut
  • Nombre 4 : Reflet du Haut dans le Milieu
  • Nombre 5 : Le Milieu du Milieu ~ Localisation du Milieu
  • Nombre 6 : Reflet du Bas dans le Milieu
  • Nombre 7 : Reflet du Haut dans le Bas
  • Nombre 8 : Reflet du Milieu dans le Bas
  • Nombre 9 : Le Bas du Bas ~ Localisation du Bas

« Cet être UN porte sa vie et son esprit dans les trois régions, et que, dès lors, ils peuvent considérer spirituellement ces trois régions comme un grand arbre dont la racine reste toujours cachée dans la région divine comme dans sa terre maternelle. »

Louis Claude de Saint-Martin ~ Des Nombres

La méthode analogique appliquée à l'être humain

Deus, Homo, Natura


Afin de qualifier les neuf emplacements nous avons eu recours, dans un premier temps, à la Doctrine Chrétienne de la Trinité pour qualifier le Monde Divin. Celle-ci a en effet le mérite d'associer les trois premiers nombres à l’existence des trois Personnes Divines.

Le mot Personne vient du latin persona, « masque », «ce qui recouvre un objet», et signifie pour Annie Besant dans son Christianisme Ésotérique :

« le masque de l'Existence Unique, la manière dont Elle Se révèle sous une forme. Le Père est l'Origine et la Fin de tout; le Fils est double dans Sa nature. Il est le Verbe, ou la Sagesse. Le Saint-Esprit est l'Intelligence Créatrice qui, planant sur le chaos de la matière primordiale, la rend apte à servir à l'élaboration des formes. »

Nous avons utilisé les termes esprit, âme et corps pour caractériser les trois plans dans l'être humain.

Et enfin, l'univers, le macrocosme, sera caractérisé par le temps, l'espace/matière et l'énergie.

Si les relations entre les nombres sont universelles alors elles doivent pouvoir s'appliquer à tout et donc aussi à la religion chrétienne, à l'homme comme à l'univers

constitution-ternaire-homme
de l'arbre au reseau

Nous avons vu que les nombres 1, 5 et 9 étaient les nombres représentatifs de leur Monde :

  • le nombre 1 pour le Monde Divin, en haut;
  • le nombre 5 pour le Monde Humain, au milieu;
  • et enfin le nombre 9 pour le Monde Naturel, en bas.

Dans un premier temps, pour nous familiariser à la méthode analogique, nous utilisons les termes Deus, Homo et Natura par souci de commodité pour qualifier les Trois Mondes, tout en restant fidèle à l'esprit d'Hermès, et ce afin de ne pas figer les idées par des expressions aux interprétations variées.

Les nombres représentatifs correspondent aux croisements entres Monde et Attribut de même type. Il représentent en quelque sorte le principe même du Monde en question. Chacun de ces mondes possède un reflet dans les deux autres.

« Le maître de l'éternité est le premier Dieu, le monde est le second, l'homme est le troisième. Dieu, créateur du monde et de tout ce qu'il contient, gouverne tout cet ensemble et le soumet au gouvernement de l’homme. il doit vénérer le monde, qui en est l'image, et se souvenir que lui-même est la seconde image de Dieu; car Dieu a deux images, le monde et l'homme. » Hermès Trismégiste - Discours d'initiation ou Asclèpios

L'analogie va nous permettre de remplir les cases vides qui représentent les reflets à découvrir – et cela d'une façon très simple (Procédé de la table de Pythagore appliqué aux idées). Il suffit de réunir dans chaque case vide les deux noms dont cette case est l'intersection :

  • Ainsi la case du nombre 4, Homo-Deus (deuxième ligne et première colonne) représente le reflet du Monde Divin dans le Monde Humain à travers l'esprit, la lumière intellectuelle, le système de pensées.
  • La case du nombre 2, Deus-Homo (première ligne et deuxième colonne) représente le reflet Humain de Dieu, à savoir le Fils, créé à l'image de Dieu et incarné dans la matière.
  • La case du nombre 7, Natura-Deus représente le reflet divin dans le monde naturel à travers l'image du Soleil, la lumière visible et son corollaire le Temps.
  • La case du nombre 3, Deus-Natura représente le reflet Naturel dans le monde Divin, soit le Saint-Esprit, ou l'intelligence organisatrice de l'univers.
  • La case du nombre 8, Natura-Homo représente le reflet Humain dans le monde Naturel, à travers l'espace figuré par le symbole de l'arbre.
  • La case du nombre 6, Homo-Natura représente le reflet Naturel dans le monde Humain, soit le corps de l'Homme composé des même éléments que ceux du Monde Naturel.

Microcosme et Macrocosme

Pythagore, père du structuralisme et de la démarche systémique


microcosme-vs-macrocosme

L'homme, en tant que « microcosme », doit nécessairement participer aux « trois mondes » et avoir en lui des éléments qui leur correspondent respectivement; et, en fait, la même division ternaire générale lui est également applicable : il appartient par l'esprit (Mental) au monde spirituel, par l'âme à celui du monde psychique, et par le corps au monde physique.

De ce constat de la structure ternaire de l'Univers et de l'Homme, la Grèce de Platon a conçu une structure ternaire, reflet direct de la structure de l'Univers : Soma ou partie physique, Psyché ou partie psychologique liée à l'Âme (Psyché : Âme) et Noos, la partie spirituelle de l'Homme.

Aristote, distinguera à l'intérieur de la Psyché, l'âme végétative, l'âme sensorielle et l'âme rationnelle.

« Ainsi, selon cette doctrine, l'homme, considéré comme une unité relative contenue dans l'Unité absolue du grand Tout, s'offrait, comme le ternaire universel, sous les trois modifications principales de corps, d'âme et d'esprit ou d'intelligence. »

Antoine Fabre d’Olivet ~ Les Vers Dorés de Pythagore.

analogie & correspondances

C'est donc en nous appuyant sur la constitution de l'homme d'une part et sur celle de l'Univers de l'autre que nous pouvons nous faire une idée de Dieu.

« La partie organique de l'être humain répond à l'idée que nous nous sommes faite de la Nature. C'est la même loi fatale et régulière qui dirige la marche de l'homme organique, comme celle de l'Univers, ce dernier étant formé d'organes cosmiques au lieu d'être formé d'organes humains. L'être intellectuel dans l'homme répondra par suite, mais d'une façon très élémentaire, à l'idée que nous pouvons nous faire de Dieu. »
Traité Élémentaire de Science Occulte ~ Papus
Il ne faut pas oublier que ces trois régions émanent toutes les trois de l'unité primordiale, le "Grand Tout", "Un le Tout" tel que défini par Hermès :
« Un le Tout Tel est le Dieu supérieur à son nom, invisible et apparent, qui se révèle à l'esprit, qui se révèle aux yeux, qui n'a pas de corps et qui a beaucoup de corps, ou plutôt tous les corps, car il n'est rien qui ne soit lui et tout est lui seul. C'est pourquoi il a tous les noms, car il est le père unique, et c'est pourquoi il n'a pas de nom, car il est le père de tout. »

L'INITIATION AUX MYSTÈRES

Ésotérisme et spiritualité chez Pythagore.

L’école de Pythagore

L'enseignement ésotérique de Pythagore


pythagore à la tâche

Le terme quadrivium désigne l'ensemble des quatre sciences mathématiques dans la théorie antique : arithmétique, géométrie, musique, astronomie.

L’école pythagoricienne transmet son enseignement sous forme d’initiation. Le terme de mathématique, du grec μάθημα « mathêma », « ce qui peut être appris » ou « ce qui peut être enseigné » semble remonter à ce philosophe dont l'école distinguait deux catégories de disciples :

  • les akoutiskoï (les auditeurs) qui ne s'attachent qu'au résultat,
  • les mathematikoï (les initiés) qui démontre le résultat.

Ces enseignements « secrets » ou « ésotériques », étaient volontairement cachés et réservés à certains. C’est la « discipline de l’arcane ». L’ ésotérisme : du grec « esôtirokos », qui veut dire « aller vers l’intérieur ». Il s’oppose à « exoterikos », « vers l’extérieur ».

Cette doctrine s’inscrit dans la ligne directe de la philosophie hermétique censée constituer la révélation du dieu égyptien Thot (auquel les Grecs donnèrent le nom d'Hermès Trismégiste).

Pythagore avait reçu des Égyptiens, écrit Diodore de Sicile, ses théories sur la religion, la géométrie, les nombres et la transmigration de l’âme. Il ne pouvait donc ignorer la Philosophie Hermétique pratiquée par les prêtres égyptiens.

Grands Initiés pdf

LIVRE VI : PYTHAGORE - LES MYSTÈRES DE DELPHES

« Connais toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux. » Inscription du temple de Delphes.


L’initiation pythagoricienne

Devenir semblables aux dieux


« Le But de la doctrine de Pythagore était d'éclairer les hommes, de les purifier de leurs vices, de les délivrer de leurs erreurs, de les ramener aux vertus, à la vérité; et après les avoir fait passer par tous les degrés de l'entendement et de l'intelligence, de les rendre semblables aux Dieux immortels. »
Antoine Fabre d’Olivet ~ Les Vers Dorés de Pythagore

L’initiation antique reposait sur une conception de l’homme où étaient associées l’éducation du corps, de l’âme et de l’esprit. L’homme contemporain cherche le plaisir sans le bonheur, le bonheur sans la science et la science sans la sagesse. L’antiquité n’admettait pas que l’on pût séparer ces choses. Dans tous les domaines, elle tenait compte de la triple nature de l’homme. L’initiation était un entraînement graduel de tout l’être humain vers les sommets vertigineux de l’esprit, d’où l’on peut dominer la vie.

Pour atteindre à la maîtrise, disaient les sages d’alors, l’homme a besoin d’une refonte totale de son être physique, moral et intellectuel. Or cette refonte n’est possible que par l’exercice simultané de la volonté, de l’intuition et du raisonnement. C’était la création d’une âme par elle-même.

« Le grand but des mystères, était d'apprendre aux initiés la possibilité de cette réunion de l'homme avec Dieu, et de leur en indiquer les moyens. Toutes les initiations, toutes les doctrines mythologiques, ne tendaient qu'à alléger l'âme du poids de la matière, à l'épurer, à l'éclairer par l'irradiation de l'intelligence, afin que, désireuse des biens spirituels, et s'élançant hors du cercle des générations, elle put s'élever jusqu'à la source de son existence.

La connaissance de l'Être des êtres a été offerte partout comme le terme de la sagesse; sa ressemblance, comme le comble de la perfection.

La source de tous les biens, est la sagesse, et la sagesse commence par la connaissance de soi-même.

De la connaissance de soi-même, l'homme passe à celle de Dieu; et c'est en fixant ce modèle de toute perfection qu'il parvient à se délivrer des maux qu'il s'est attirés par son propre choix. Sa délivrance dépend, selon Pythagore, de la vertu et de la vérité. »


Antoine Fabre d’Olivet ~ Les Vers Dorés de Pythagore

Le philosophe est donc un amoureux de la sagesse, perçue comme un art de vivre en accord avec les lois de la nature. L’idéal de l’homme est de se conformer à la volonté divine. Dieu n’est pas envisagé comme une entité séparée de l’homme. Il s’agit d’une voie, d’un but à atteindre. On ne cherche pas à l’adorer mais à lui ressembler, où plutôt à le suivre. « Suis dieu (έπου θεῷ) ». C'est la devise du pythagorisme.

Pythagore

Selon la doctrine de Pythagore, nous avons vu que l’homme est triple : corps, âme, esprit. Il a une partie invisible, immortelle et indivisible : l’esprit ; une partie visible, périssable et divisible : le corps. L’âme qui les relie participe à la nature des deux.

Se connaître, c'est s'aligner sur soi-même, ce Soi Supérieur qui représente la vision la plus haute ou la plus profonde que nous ayons de nous-mêmes. La géonumérologie permet de connaître le sol sur lequel la graine en vous peut s’épanouir.


Providence, libre arbitre et destin

Antoine Fabre d’Olivet - Histoire philosophique du genre humain


"Le Destin est la partie inférieure et instinctive de la Nature universelle, que j’ai appelée nature naturée. On nomme son action propre fatalité. La forme par laquelle il se manifeste à nous se nomme nécessité ; c’est elle qui lie la cause à l’effet. Les trois règnes de la nature élémentaire, le minéral, le végétal et l’animal, sont le domaine du Destin ; c’est-à-dire que tout s’y passe d’une manière fatale et forcée, selon des lois déterminées d’avance.

Au moment où l’homme arrive sur la terre il appartient au Destin, qui l’entraîne longtemps dans le tourbillon de la fatalité. Mais quoique plongé dans ce tourbillon, et d’abord soumis à son influence comme tous les êtres élémentaires, il porte en lui un germe divin qui ne saurait jamais se confondre entièrement avec lui.

C’est la Volonté de l’homme, qui, comme puissance médiane, réunit le Destin et la Providence ; sans elle, ces deux puissances extrêmes, non seulement ne se réuniraient jamais, mais même ne se connaîtraient pas.

Au-dessous de lui est le Destin, nature nécessitée et naturée; au-dessus de lui est la Providence, nature libre et naturante. Il est, lui, comme règne hominal, la volonté médiatrice, la force efficiente, placée entre ces deux natures pour leur servir de lien, de moyen de communication, et réunir deux actions, deux mouvements, qui seraient incompatibles sans lui.

« Tu verras que les maux qui dévorent les hommes,

Sont le fruit de leur choix; et que ces malheureux

Cherchent loin d'eux-les biens dont ils portent la source. »

Les Vers Dorés de Pythagore

La Providence est la partie supérieure et intelligente de la Nature universelle, que j’ai appelée nature naturante. C’est une loi vivante, émanée de la Divinité, au moyen de laquelle toutes les choses se déterminent en puissance d’être.

Tous les principes inférieurs émanent d’elle; toutes les causes puisent dans son sein leur origine et leur force. Le but de la Providence est la perfection de tous les êtres; et cette perfection, elle en reçoit de Dieu même le type irréfragable.

L’homme, dont j’ai donné la constitution métaphysique, est une image abrégée de l’univers : il vit également de trois vies que son unité volitive enveloppe. En comparant l’univers à l’homme, nous pouvons concevoir que la Providence représente la sphère intellectuelle; le Destin, la sphère instinctive; et la Volonté de l’homme elle-même, la sphère animique."

CE QU'IL FAUT RETENIR

L'enseignement ésotérique de Pythagore


Spiritualité 1/4

Pythagore numérologie géométrie

Les 3 points-clefs


OPythagore : De la Numérologie à l'Ésotérisme : Pythagore, célèbre philosophe et mathématicien de l'Antiquité, est reconnu pour son approche holistique unissant les nombres, la géométrie et l'ésotérisme. Il percevait les nombres non seulement comme des quantités abstraites mais comme des expressions de principes cosmiques actifs. Dans son enseignement, les nombres deviennent des symboles de forces vivantes, façonnant l'univers et l'homme, considéré comme un microcosme du macrocosme. Cette vision se manifeste à travers une division tripartite de l'univers : le plan divin ou spirituel, le plan humain ou psychologique, et le plan matériel ou physique, correspondant aux nombres de 1 à 9.


GAnalogie et Correspondance chez Pythagore : Pythagore établissait des analogies profondes entre différents niveaux de l'existence, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, s'appuyant sur la doctrine que tout dans l'univers est interconnecté. Son approche inclut la notion de microcosme (homme) et macrocosme (univers), chacun reflétant les trois mondes (spirituel, psychologique, physique). Cette perspective était fondamentale dans son système d'enseignement, où il utilisait une "planche tripartite" pour illustrer des liens et correspondances entre divers éléments de l'univers.


PPythagore et l'Initiation aux Mystères : L'école pythagoricienne proposait une initiation profonde à ses disciples, distinguant entre les "auditeurs" et les "initiés". Ces enseignements ésotériques, tirant leur source de la philosophie hermétique, visaient à élever l'âme humaine, en suggérant une voie de perfectionnement où l'homme, par la connaissance de soi, pouvait s'élever vers une ressemblance divine. Pythagore voyait l'homme comme un être triple (corps, âme, esprit) et enseignait l'alignement de ces aspects avec les principes universels, en vue d'une harmonie et d'une réalisation supérieures.