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image des nombres

PYTHAGORE

Arithmétique, Géométrie & Philosophie.

ecole de pythagore

Tout est nombre, vous n'échappez pas à la règle.

La numérologie antique de Pythagore n'est pas une simple arithmancie à but divinatoire mais bien une philosophie numérique emprunte de rationalité. D'ailleurs, l'utilisation des nombres figurés est toujours d'actualité 27 siècles plus tard.


LA NUMÉROLOGIE ANTIQUE DE PYTHAGORE

Les Bases de la numérologie actuelle.

Correspondances entre lettres et chiffres

Les signes servant à représenter le nombre


A l’époque de Pythagore (VIe siècle av J.C.), c’est les lettres de l’alphabet grec qui sont utilisées pour désigner les nombres : Alpha pour Un, Bêta pour Deux, Gamma pour Trois, Delta pour 4, etc.

alphabet grec

Dans le tableau ci-dessus figurent les valeurs numériques des 27 lettres de l'alphabet grec.

Ce rapprochement entre chiffres et lettres est une évidence pour l’homme de l’antiquité, puisqu’en latin et en grec, comme en hébreu, les lettres ont une valeur numérique, aucun signe graphique particulier n’ayant été prévu pour représenter les nombres.

En hébreu, la mystique des nombres prend le nom de kabbale ou gématrie (qui dérive de géométrie).

Dans ces deux systèmes les lettres représentent les nombres et vice versa les nombres correspondent aux lettres, d'où les méthodes d'onomancie numérique et les calculs isopsèphes aussi bien en grec qu'en hébreu.

alphabet hébreu

Les 22 lettres de l'alphabet hébraïque
ou la langue de Dieu


La réduction théosophique ou pythagoricienne

Base de la numérologie actuelle


réduction numérique
Dans le tableau ci-dessus, tous les nombres d'un même colonne ont la même réduction (première ligne). Par exemple les nombres de la première colonne aboutissent tous au nombre-réduit 1 : 28 = 2 + 8 = 10 = 1; 37 = 3 + 7 = 10 = 1; 46 = 4 + 6 = 10 = 1; etc

La réduction théosophique (du grec : theos, divin et sophia, sagesse) correspond à la numérologie actuelle à 9 nombres. Elle consiste à réduire tous les nombres formés de deux ou plusieurs chiffres à des nombres à un seul chiffre, et cela en additionnant les chiffres qui composent le nombre jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un.

Exemple : 19 = 1 + 9 = 10 = 1 + 0 = 1


« La réduction théosophique était une opération familière aux pythagoriciens qui négligent les nombres supérieurs à 10. C’est pour cela qu’ils réduisirent aux neufs premiers nombres les nombres supérieurs à 10, ne tenant compte que de leur racine ou pythmên, c’est-à-dire en leur substituant le reste de leur division par neuf, ou le nombre neuf même quand le nombre était un multiple de neuf. »

Arthuro Reghini ~ Les Nombres Sacrés dans la Tradition Pythagoricienne Maçonnique

« Le NOMBRE n’y était pas considéré comme une quantité abstraite, mais comme la vertu intrinsèque et active de l’UN suprême, de Dieu, source de l’harmonie universelle. La science des nombres était celle des forces vivantes, des facultés divines en action dans les mondes et dans l’homme, dans le macrocosme et le microcosme...

En les pénétrant, en les distinguant et en expliquant leur jeu, Pythagore ne faisait donc rien moins qu’une théogonie ou. une théologie rationnelle. »

Edouard Schuré - Les grands Initiés

Le pouvoir du Nom

La connaissance de Soi à travers son Nom


pouvoir du nom


Chaque être humain reçoit dès sa naissance un nom est un prénom qui vont le suivre tout au long de sa vie. Ce cadeau n'est pas anodin car il renferme en lui une puissance particulière qui va agir de manière constante jusqu'à la mort. C’est le pouvoir du Nom .

« Les Pythagoriciens assuraient que chaque lettre a son nombre certain qui désigne l'avenir; que l'on peut deviner ce qui doit arriver aux hommes en calculant les nombres contenus des les lettres de leurs noms propres. »

Agrippa - De Vanitate Scientiarum

Dans l’ancienne Égypte, comme chez tous les peuples de l'Antiquité, les noms revêtaient une grande importance. Le nom n'était pas donné au hasard car il était sensé représenter l’individu, devenir sa personnalité , son identité propre .

Pour les anciens le nom de la personnalité était tout d'abord une vibration car pour le prononcer nous sommes obligés d' articuler un son . Que ce soit Eric ou Yoann chaque enfant est assimilé à la vibration prononcée par la voix et comme toute vibration n’est pas sans effet... on peut s'attendre à ce qu'Éric ait une éducation plus stricte que celle de Yoann compte tenu de la prononciation plus sèche et "autoritaire" du premier.

La prononciation du nom va avoir une influence précise sur la personne qui le porte. Il est vrai que pour la tradition authentique, la prononciation d’un nom a un effet réel car la modulation des vibrations sonores est une musique qui a un impact tangible.

Le nom prononcé produit donc un champ vibratoire qui caractérise un individu, et représente en quelque sorte sa signature vibratoire personnelle .

« il faut se souvenir que le vrai nom d’un être n’est pas autre chose, au point de vue traditionnel, que l’expression de l’essence même de cet être; la reconstitution du nom est donc, symboliquement, la même chose que celle de l’être lui-même »

Symboles de la Science Sacrée - René Guénon

LES NOMBRES DE PYTHAGORE

Les Bases de la numérologie actuelle.

Propriétés des nombres

Traits de personnalités des nombres


La science des nombres a pour objet, non seulement la considération de leurs propriétés, mais surtout la recherche de tous les rapports possibles qu'ils peuvent résulter de la comparaison ou de la combinaison des nombres mêmes entre eux. Les relations des nombres se manifestent par le calcul.

Les Pythagoriciens sont les premiers à mettre en évidence les couples d’opposés qui fonctionnent dans la nature et dans l’homme ; ils enseignent que toutes les choses sont composées de contraires ou d’opposés : un et multiple, limité et illimité, impair et pair, masculin et féminin, repos et mouvement, lumière et obscurité.

A partir de ses qualités mathématiques, les pythagoriciens établissaient un lien entre les nombres et les idées.


Nombres pairs et impairs

Ainsi les nombres impairs sont considérés comme masculins, émissifs, actifs et les nombres pairs comme féminins, réceptifs et passifs.

nombres pairs et impairs

Il faut nuancer ces propos car la caractère de passivité s'applique différemment dès lors qu'on aborde l'aspect géométrique, où il sera plus question d'attraction et d’expansion.

Nombres complémentaires

nombres complémentaires

Les nombres complémentaires sont formés des chiffres situés aux extrémités car leur somme donne l'unité :

  • 19 = 1 + 9 = 10 = 1
  • 28 = 2 + 8 = 10 = 1
  • 37 = 3 + 7 = 10 = 1
  • 46 = 4 + 6 = 10 = 1
  • et, 55 = 5 + 5 = 10 = 1
De même que leur symétrique : 91, 82, 73 et 64.

Esprit et matière

Tous les nombres émanent du nombre Un. Le point de départ de cette émanation est dans la Lumière spirituelle. Plus un nombre s’éloigne du nombre Un, plus il s'enfonce dans la matière, plus il se rapproche du nombre Un, plus il remonte vers l'Esprit et la Lumière. On obtient la double progression :

  • De l’esprit à la matière : 1 ▹ 2 ▹ 3 ▹ 4 ▹ 5 ▹ 6 ▹ 7 ▹ 8 ▹ 9
  • De la matière à l’esprit : 9 ▹ 8 ▹ 7 ▹ 6 ▹ 5 ▹ 4 ▹ 3 ▹ 2 ▹ 1

Nombres premiers et nombres composés

Parmi les neuf premiers nombres, on trouve trois nombres premiers (ils ne possèdent pas de diviseur à part l'unité et eux-mêmes). : 3, 5 et 7. Les nombres sacrés de l’Apprenti, du Compagnon et du Maître. Tous les autres nombres peuvent être obtenue par multiplication. nombres premiers

  • 4 = 2 x 2 ~ carré de 2
  • 6 = 2 x 3 ~ produit du premier nombre pair et du premier nombre impair
  • 8 = 2 x 4 ~ cube de 2
  • 9 = 3 x 3 ~ carré de 3


Nombres figurés

Du nombre à la forme géométrique


Le nombre du grec arithmos, ne désigne pas seulement un nombre (toujours entier), mais aussi l’agencement des chose (la structure). Les nombres figurés relient l’arithmétique et la géométrie.

La géométrie rend visible le nombre quand la musique le rend audible. Le nombre est la réalité intérieure qui modèle le monde extérieur.


UNITÉ

Pour la mathématique pythagoricienne, l'unité n'était pas un nombre, mais le principe, l'archè de tous les nombres, disons le principe et non le début. Une fois admise l'existence d'une autre unité et de plusieurs unités, c'est de l'Unité que vont dériver, par addition, deux et tous les nombres. Les pythagoriciens concevaient les nombres comme formés et constitués ou représentés par des points différemment disposés.

L'unité était représentée par le point (sèmeion = signe) ou, quand le système alphabétique de la numération écrite fut adopté, par la lettre A ou Alpha qui servait à désigner l’unité.


DEUX

Deux, lui aussi, n’était pas pour les anciens pythagoriciens un nombre mais le principe des nombres pairs. Cette conception se perdit par la suite, car Platon parle du deux comme « couple » et Aristote comme du seul premier nombre pair.

Proclus observe que le nombre deux possède un caractère, en quelque sorte, intermédiaire entre l'unité et le nombre trois, Non seulement parce qu’il en est la moyenne arithmétique, mais aussi parce qu'il est le seul nombre qui donne le même résultat si on l’additionne avec lui-même ou si on le multiplie par lui-même, alors que pour l'unité le produit est inférieur à la somme, pour le nombre trois il est supérieur; soit :

  • 1 + 1 = 2 > 1 x 1
  • 2 + 2 = 4 = 2 x 2
  • 3 + 3 = 6 < 3 x 3


Zoom sur les nombres figurés

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TROIS

Arithmétiquement: 1+2=3. Trois peut donc être considéré que comme la somme de un et de deux; alors que tous les autres nombres, non seulement sont la somme de plusieurs unités, mais aussi celle de deux parties, toutes les deux diverses de l'unité.

Le nombre trois est un triangle, ou nombre triangulaire; il est le résultat de l'accouplement de la monade et de la dyade. On a ainsi avec la trinité la manifestation ou l'épiphanie de la monade dans le, monde de l'étendue.

nombres triangulaires

Si le nombre triangulaire trois a la forme d'un triangle équilatéral, en suivant le développement homothétique, les autres nombres triangulaires auront eux aussi une forme régulière, et l'on conserve dans le développement la similitude de la forme.

Les pythagoriciens assignent au Dieu suprême le nombre trois qui est parfait, car il a un commencement, un milieu et une fin.

Les nombres triangulaires s'obtiennent par addition des nombres entiers :

  • 1 = 1
  • 3 = 1 + 2
  • 6 = 1 + 2 + 3
  • 10 = 1 + 2 + 3 + 4
  • etc

Certes cette vénération du nombre trois n'est pas particulière au pythagorisme; la tradition extrême orientale l'expose par exemple, dans le Tao Te King avec la formule :

Un a produit deux,

deux a produit trois,

trois a produit tous les nombres.


Le nombre trois en un certain sens est le dernier donc le nombre parfait par exelIence; donc, dans le système de numération parlée à base ternaire, quatre est une nouvelle unité, comme dix dans le système décimal; les deux nombres quatre et dix, dont nous avons vu la connexion dans la tetractys, se trouvent aussi associés par le fait qu'ils constituent la nouvelle unité dans leurs respectifs système de numération.

QUATRE

La somme de deux nombres triangulaires consécutifs est égale à un nombre carré; ceci permet de déduire de la succession des nombres triangulaires celle des nombres carrés.

Ex : 16 = 6 + 10

nombres triangulaires et nombres carrés

Le nombre 4 dispose également d'une représentation solide en 3D.

Etant donné que pour délimiter un segment de droite il faut deux points. le nombre minimum de droite servant à délimiter une portion du plan est trois; parmi tous les nombres plans, trois est le minimum; analogiquement le nombre minimum de plans nécessaires pour délimiter une portion de l'espace est quatre; parmi tous les nombres solides le nombre quatre ou le tétraèdre est le minimum.

La loi de formation de ce tableau est la suivante : tout élément du tableau est égal à la somme de tous les éléments de la ligne précédente à partir du premier jusqu'à celui qui est directement au-dessus de l'élément recherché.

nombres triangulaires et nombres tétraédriques

On voit bien dans ce tableau que :

  • Les nombres triangulaires proviennent de l'addition des nombres entiers.
    Ex : 10 = 1 + 2 + 3 + 4
  • Les nombres tétraédriques proviennent de l'addition des nombres triangulaires.
    Ex : 20 = 1 + 3 + 6 + 10

Selon Platon (cf. Le Timée), ce tétraèdre ou pyramide comme il l'appelle, est la dernière particule constituant les corps, l'atome ou molécule de la matière.

Il n'existe qu'un seul développement linéaire des nombres. Par contre il existe une infinité de développements plans et de développements solides. Par exemple le nombre 5 peut se représenter en plan par les cinq sommets d'un pentagone et dans l'espace par ceux d'une pyramide à base carrée.

Le nombre 5 est également le premier nombre de 4D. Ainsi le pentagramme, symbole associé au nombre 5 est en fait une représentation en 2D d'un objet en 4D, soit une hyper tétraèdre.


Le Théorème de Pythagore

Une application des nombres figurés


theoreme de pythagore

Si un triangle est rectangle, alors le carré de l’hypoténuse (le côté opposé à l’angle droit) est égal à la somme des carrés des deux autres côtés.

On sait que dans le triangle ABC, le plus grand côté est C et que A = 3 cm et B = 4 cm. On a C² = 3² + 4² = 9 + 16 = 25 cm, soit C = 5 cm

Le Pentagramme

En relation avec le nombre d'or


pentagramme

Le terme « pentagramme » représente une étoile à cinq branches, et est désignée en latin par les termes pentagulum et pentaculum, mais aussi par les termes Signum pythagoricum (« Signe pythagoricien »), signum Hygae (signe d'Hygée, à partir du mot grec ὑγεία, « santé ») ou encore signum salutatis (en latin : « signe de la salutation », entre pythagoriciens).

La Tetraktys de Pythagore

Symbole central de l'école de Pythagore


tetractys

Un des symboles les plus connus de Pythagore est certainement sa fameuse Tetraktys, qu'il qualifie :
« d'immense et pur symbole, Source de la Nature, et modèle des Dieux ».

Elle résume à elle seule l’ensemble de l’enseignement pythagoricien.


LA TETRAKTYS DE PYTHAGORE

Modèle universelle de la création.

Tetraktys et dimensions de l'espace

L'alphabet de la géométrie


Compte tenu du parallélisme entre arithmétique et géométrie, il est en effet possible de visualiser chaque nombre par des points en fonction du nombre d’unités qu’il contient :

  • le nombre 1 contient 1 unité associée au point (•) et n’a pas de dimension;
  • le nombre 2 contient deux unités, ou deux points (••) qui une fois reliés forment une ligne de première dimension (1D);
  • le nombre 3 contient trois unités/points (•••) associé au triangle, première figure du plan (ou surface) de deuxième dimension (2D);
  • le nombre 4 est lié au premier volume qui soit, à savoir le tétraèdre ou communément appelé pyramide à l’époque et composé de 4 unités/points (••••). Il s’agit de l’équivalent en 3D du triangle en 2D.

tetraktys et dimensions de l'espace

En effet la tétrade, qui succède à la monade, la dyade et la triade, qui représentent les trois premiers nombres, est l’expression d’un volume.

« L’ensemble de la monade, de la dyade, de la triade et de la tétrade comprend le tout : le point, la ligne, la surface et le monde concret matériel. (...) La somme ou la décade est parfaite et contient le tout »

Arturo Reghini ~ Les Nombres Sacrés dans la TraditionPythagoricienne Maçonnique

La tetraktys correspond au quatrième nombre triangulaire. Il provient de l'addition des 4 premiers nombres entiers :
1 + 2 + 3 + 4 = 10 et 10 = 1.

Pour Fabre d’Olivet dans sa traduction des Vers dorés de Pythagore :

« ces quatre nombres qui, réunis par l'addition, produisent le nombre dix, constituaient l'Etre, tant universel que particulier. »

tetraktys

Tetraktys et Ame du Monde

Clef numérique et géométrique de la Création de l'Ame du Monde


tetraktys et ame du monde

Le Timée, écrit par Platon vers 357 av J.C., s’intéresse à la structure de l’univers en décrivant comment s’est formée l’Âme du Monde. Platon nous parle d’une substance intermédiaire qui participe à la fois de la suite des doubles (diagonale gauche : 1, 2, 4, 8) et de la suite des triples (diagonale droite : 1, 3, 9, 27), mais nous laisse le soin de la calculer.

La Tetraktys sert ici de structure réceptable à ces deux séries laissant vierges trois cases.

« Voici de quels éléments et de quelle manière il la composa. Avec la substance indivisible et toujours la même et avec la substance divisible qui naît dans les corps, il forma, en combinant les deux, une troisième espèce de substance intermédiaire, laquelle participe à la fois de la nature du Même et de celle de l’Autre, et il la plaça en conséquence au milieu de la substance indivisible et de la substance corporelle divisible. »

Platon ~ Le Timée

L’Âme du Monde, située au centre du cosmos, est composée selon la célèbre Tetractys de la suite de raison 2 (1, 2, 4 et 8) ou puissances de 2, la substance divisible, et de la suite de raison 3 (1, 3, 9 et 27) ou puissances de 3, la substance indivisible.

La substance intermédiaire est donc composée par la série hexagonale : 1, 6, 12, 18 etc correspondant aux nombres hexagonaux de première dimension.

ame du monde

Elle s'obtient de la manière suivante :

  • 1 + 2 = 3
  • 2 + 4 = 6
  • 4 + 8 = 12
  • 3 + 6 = 9
  • 6 + 12 = 18
  • 9 + 18 = 27

Cicéron dit que pythagore croyait qu’il y avait une âme contenue toute entière dans la nature et circulant en elle, et dont nos propres âmes étaient des fragments.


Tetraktys et Fleur de Vie

La structure universelle de l'espace-temps


tetraktys et fleur de vie

La structure universelle
hexagonale centrée


Zoom sur la Fleur de Vie

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En dupliquant successivement la tetractys avec un angle de 60°, on obtient une structure hexagonale centrée composé de trois couches périphériques respectivement composées de 6, 12 et 18 points, soit 37 au total avec l'unité centrale.

Il s'agit de la représentation géométrique des nombres hexagonaux centrés qui constituent le structure numérique de la Fleur de Vie ou Rosace Sacrée.

Nous verrons plus loin que cette forme constitue l'une des trois principales grilles de construction géométrique des 29 symboles de la Géonumérologie.

La Fleur de Vie peut donc légitimement être considérée comme une représentation géométrique de l'Âme du Monde.

fleur de vie

Tetraktys et Nom sacré de Dieu

Le Tetragramme


tetragrammaton

יהוה est le Tétragramme,
le théonyme de la divinité d’Israël

Dans la tradition juive, le nom sacré de Dieu, le Tétragramme, est composé de quatre lettres, dont une redoublée : Yod (I), Hé (E), Vav (V) et Hé (E) et retranscrit YHWH en français.

Chaque lettre de l’hébreu correspondant à un nombre, la valeur numérique de IEVE est de : 10 + 5 + 6 + 5 = 26. Si on additionne tous les lettres présentes dans la Tetraktys on obtient le nombre 72 :

vlaur numérique tetragrammaton
Les kabbalistes attribuent en tout 72 noms différents à Dieu. Les chrétiens ont remplacé ces Noms par des Anges et le magicien en a fait ses 72 Génies planétaires, répartis suivants les 4 éléments : les elfes, les ondines, les gnomes et les salamandres.

Chaque génie opère pendant une période de 5 jours / degrés représentée sur un cercle divisé en 360 degrés.

La connaissance de ce nom était sensée procurer des pouvoirs divins selon Papus dans son Tarot des Bohémiens :

« Si l’on en croit l'antique tradition orale des Hébreux ou Kabbale, il existe un mot sacré qui donne, au mortel qui en découvre la véritable prononciation, la clef de toutes les sciences divines et humaines. »


Tetraktys et sciences secrètes

De l'un au multiple


alchimie

La Tetraktys est également utilisée dans plusieurs systèmes symboliques où les dix "cases" servent de réceptable aux éléments étudiés.

C'est notamment le cas en Alchimie où l'on retrouve :

  • L’unité
  • La dualité du Yin/Yang
  • La trinité alchimique
  • Le quaternaire des Éléments

« Lorsque Dieu entreprit d’ordonner le tout, au début, le feu, l’eau, la terre et l’air (…) il commença par leur donner une configuration distincte au moyen des idées et des nombres. » Platon ~ Le Timée

Au sommet du triangle se trouve la monade, le pur état d'unité qui représente l'Esprit Divin.

La base du triangle se compose de quatre points qui représentent les quatre éléments du monde matériel.

La création descend par deux niveaux intermédiaires d'émanation : une dyade de principes complémentaires et une triade énergétique.


PYTHAGORE, LE SAGE OU PÈRE DE LA PHILOSOPHIE

Premier maître universel, selon Hegel

Pythagore, le précurseur

Inventeur des termes philosophie et cosmos.


trois mondes

Pythagore considérait l'Univers comme un Tout animé dont les Intelligences divines, rangées chacune selon ses perfections dans sa sphère propre, étaient les membres.

Ce fut lui qui désigna le premier ce Tout par le mot grec Kosmos, pour exprimer la beauté, l'ordre et la régularité qui y règnent.

Les Latins traduisirent ce mot par Mundus, duquel nous avons fait le mot français Monde. C'est de l'Unité considérée comme principe du monde que dérive le nom d'Univers que nous lui donnons.

Pythagore qualifiait les Trois Mondes à travers les termes suivants :

  • Monde des Archétypes (devenus par la suite le Monde des Idées avec Platon);
  • Microcosme, ou petit monde, l’Homme;
  • Macrocosme, le grand monde, l’Univers.

L'Homme est dans cette vision considéré comme un « microcosmos » ou Petit Univers, et possède en lui‑même la même structure organisatrice que l’Univers, le « Macrocosme ».

La théorie des formes (aussi appelée théorie des idées) est la théorie selon laquelle les idées abstraites, existent réellement, sont immuables et universelles et forment les modèles (archétypes) des choses et formes que nous percevons avec nos organes sensoriels.

Le mot εἶδος (eidos), dont dérive le mot idée, signifie littéralement forme ou image. Le terme Cosmos désigne un "Tout" ordonné numériquement. En grec ancien, on dit harmonia tou kosmou, « harmonie du cosmos », « musique des sphères ». Le mot « harmonie » a un sens très large, il désigne surtout les bonnes proportions, le rapport entre les parties, d'une part, et entre les parties et le tout, d'autre part.

« L'Univers conçu comme un tout animé est composé de trois principes qui sont : la Nature, l'Homme et Dieu, ou, pour employer le langage des hermétistes, le Macrocosme, le Microcosme et l'Archétype. » Papus ~ Traité élémentaire de Science Occulte

pythagore

Au VIème siècle avant J.C., quelqu’un dit à Pythagore, illustre mathématicien grec : « Vous êtes un sage ». Pythagore répondit alors : « Non, je ne suis pas un sage, je suis seulement à la recherche de la sagesse. Je suis un ami de la sagesse. J’aime la sagesse. » Ainsi, naquit le mot philosophie, issu du grec philos : amour et sophia : sagesse.

Point de départ de la philosophie occidentale, Pythagore était d’ailleurs considéré par Hegel comme le « premier maître universel ».

Pour ce philosophe l’univers, ou Cosmos, est considéré comme un ensemble ordonné basé sur l’harmonie des nombres. Tous les courants philosophiques grecs (platonisme, aristotélisme) développent l’idée du macrocosme et du microcosme.



Méthode analogique et planche tripartite

Analogie et loi ternaire


analogie

Cette doctrine affirme l’existence d’un continuum entre toutes les parties de l’univers, dans la pluralité de ses niveaux de réalité, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Il existerait des correspondances symboliques et réelles entre toutes les parties de l’univers visible et invisible.

Le dénominateur commun à toutes les Traditions Antiques est celui d'une constitution ésotérique de l'homme fondée sur une structure ternaire de I’Univers et basée sur l’existence de trois mondes (monde des Archétypes, microcosme et macrocosme).

L'homme, en tant que « microcosme », doit nécessairement participer aux « trois mondes » et avoir en lui des éléments qui leur correspondent respectivement; et, en fait, la même division ternaire générale lui est également applicable : il appartient par l'esprit (Mental) au monde spirituel, par l' âme à celui du monde psychique, et par le corps au monde physique.

La théorie des analogies et correspondances considère les parties du monde et la nature comme analogues et leurs éléments en correspondances. Ainsi, l'homme (microcosme) et le monde (macrocosme) seraient analogues, ressemblants, de même structure.

L'analogie est la faculté de l'intelligence qui permet d'établir des liens. C'est la base de la créativité dont le principe est d'établir des liens entre des choses qui apparemment n'en avaient pas entre elles.

Pour pratiquer son art, Pythagore utilsait une table où les éléments d'étude jouent le rôle de nombres, et c'était là le véritable aspect de la table de Pythagore telle qu'elle était utilisée par les initiés.

correspondances

La planche tripartite
Outil de la démarche analogique

On la réalise en traçant deux droites parallèles horizontales, recoupées à angle droit par deux autres parallèles. La table se trouve ainsi divisée en neuf parties disposées sur trois lignes et sur trois colonnes, ce qui lui a valu le nom de « planche tripartite ».

On a donc neuf cases de forme carrée dont le contour, tracé partiellement, n'est complet que pour la case centrale.

Premier des philosophes occidental, il associe à son raisonnement la notion de structure (la forme géométrique), sans lien apparent avec les éléments de base (les nombres), pour en déduire des propriétés nouvelles de ces éléments. Il est en cela le père de la démarche systémique, mais aussi de la Gestalt, ou théorie des formes.


Loi ternaire et trois mondes

Le père du structuralisme et de la démarche systémique


trois mondes de pyythagore

Nous avons dit que la numération parlée grecque était décimale comme la nôtre, où dix et les puissances de dix représentent des unités d'ordre supérieur.

Mais la numération parlée grecque, comme la sanscrite d'ailleurs et la latine pour ne citer qu'elles, conserve des traces d'une numération parlée basée sur trois et qui s'est fortement imprimée dans l'esprit du peuple et a justifiée sinon déterminée, cette prédilection pythagoricienne pour le nombre trois dont l'écho est arrivé jusqu'à nous.

Trois est universellement considéré comme le nombre parfait par excellence. Les maximes populaires: omne trinum est perfectum, « jamais deux sans trois », s'en inspirent.
« Il existait dans l'école pythagoricienne et néo-pythagoricienne une maxime générale selon laquelle toute collection de choses devait admettre une division en trois catégories », écrit Gino Loria.

Nous avons vu plus haut que Le nombre trois en un certain sens est le dernier dans le système de numération parlée à base ternaire, quatre est une nouvelle unité

Bien entendu, la triade des triades. le nombre neuf, produit de trois par trois, est pour cela, comme le souligne Dante, un nombre plus que parfait. Ainsi, rien d'étonnant il ce que trois et neuf aient assumé une grande importance dans le culte et dans la magie.

Cette classification en triades et la tradition ternaire, en accord avec la numération archaïque basée sur trois qui fait de quatre une nouvelle unité, conduit à classer en triades tous les nombres naturels.


Zoom sur les Trois Mondes

Découvrez la symbolique associée aux Trois Mondes

En effet, on trouve chez Théon cette disposition des neuf premiers nombres : matrice de pythagore représentés dans le texte de Théon par les neuf premières lettres de l'alphabet grec qui servaient alors de signes numéraux.

« La Monade représente l’essence de Dieu, la Dyade sa faculté génératrice et reproductive. Celle-ci génère le monde, épanouissement visible de Dieu dans l’espace et le temps. Or le monde réel est triple. Car de même que l’homme se compose de trois éléments distincts mais fondus l’un dans l’autre, le corps, l’âme et l’esprit ; de même l’univers est divisé en trois sphères concentriques : le monde naturel, le monde humain et le monde divin. La Triade ou loi du ternaire est donc la loi constitutive des choses et la véritable clef de la vie. (...)
Ainsi elle ouvre comme par enchantement à l’esprit émerveillé la structure interne de l’univers ; elle montre les correspondances infinies du macrocosme et du microcosme. Elle agit comme une lumière qui passerait dans les choses pour les rendre transparentes. »
Les Grands Initiés - Edouard Schuré


PYTHAGORE, LE MAITRE ET L'INITIÉ

L'enseignement ésotérique de Pythagore

L’école de Pythagore

Le Quadrivium


pythagore à la tâche

Le terme quadrivium désigne l'ensemble des quatre sciences mathématiques dans la théorie antique : arithmétique, géométrie, musique, astronomie.

L’école pythagoricienne transmet son enseignement sous forme d’initiation. Le terme de mathématique, du grec μάθημα « mathêma », « ce qui peut être appris » ou « ce qui peut être enseigné » semble remonter à ce philosophe dont l'école distinguait deux catégories de disciples :

  • les akoutiskoï (les auditeurs) qui ne s'attachent qu'au résultat,
  • les mathematikoï (les initiés) qui démontre le résultat.

Ces enseignements « secrets » ou « ésotériques », étaient volontairement cachés et réservés à certains. C’est la « discipline de l’arcane ». L’ ésotérisme : du grec « esôtirokos », qui veut dire « aller vers l’intérieur ». Il s’oppose à « exoterikos », « vers l’extérieur ».

Cette doctrine s’inscrit dans la ligne directe de la philosophie hermétique censée constituer la révélation du dieu égyptien Thot (auquel les Grecs donnèrent le nom d'Hermès Trismégiste).

Pythagore avait reçu des Égyptiens, écrit Diodore de Sicile, ses théories sur la religion, la géométrie, les nombres et la transmigration de l’âme. Il ne pouvait donc ignorer la Philosophie Hermétique pratiquée par les prêtres égyptiens.

Grands Initiés pdf

LIVRE VI : PYTHAGORE - LES MYSTÈRES DE DELPHES

« Connais toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux. » Inscription du temple de Delphes.



L’initiation pythagoricienne

Devenir semblables aux dieux


« Le But de la doctrine de Pythagore était d'éclairer les hommes, de les purifier de leurs vices, de les délivrer de leurs erreurs, de les ramener aux vertus, à la vérité; et après les avoir fait passer par tous les degrés de l'entendement et de l'intelligence, de les rendre semblables aux Dieux immortels. »
Antoine Fabre d’Olivet ~ Les Vers Dorés de Pythagore

L’initiation antique reposait sur une conception de l’homme où étaient associées l’éducation du corps, de l’âme et de l’esprit. L’homme contemporain cherche le plaisir sans le bonheur, le bonheur sans la science et la science sans la sagesse. L’antiquité n’admettait pas que l’on pût séparer ces choses. Dans tous les domaines, elle tenait compte de la triple nature de l’homme. L’initiation était un entraînement graduel de tout l’être humain vers les sommets vertigineux de l’esprit, d’où l’on peut dominer la vie.

Pour atteindre à la maîtrise, disaient les sages d’alors, l’homme a besoin d’une refonte totale de son être physique, moral et intellectuel. Or cette refonte n’est possible que par l’exercice simultané de la volonté, de l’intuition et du raisonnement. C’était la création d’une âme par elle-même.

« Le grand but des mystères, était d'apprendre aux initiés la possibilité de cette réunion de l'homme avec Dieu, et de leur en indiquer les moyens. Toutes les initiations, toutes les doctrines mythologiques, ne tendaient qu'à alléger l'âme du poids de la matière, à l'épurer, à l'éclairer par l'irradiation de l'intelligence, afin que, désireuse des biens spirituels, et s'élançant hors du cercle des générations, elle put s'élever jusqu'à la source de son existence.

La connaissance de l'Être des êtres a été offerte partout comme le terme de la sagesse; sa ressemblance, comme le comble de la perfection.

La source de tous les biens, est la sagesse, et la sagesse commence par la connaissance de soi-même.

De la connaissance de soi-même, l'homme passe à celle de Dieu; et c'est en fixant ce modèle de toute perfection qu'il parvient à se délivrer des maux qu'il s'est attirés par son propre choix. Sa délivrance dépend, selon Pythagore, de la vertu et de la vérité. »


Antoine Fabre d’Olivet ~ Les Vers Dorés de Pythagore

Le philosophe est donc un amoureux de la sagesse, perçue comme un art de vivre en accord avec les lois de la nature. L’idéal de l’homme est de se conformer à la volonté divine. Dieu n’est pas envisagé comme une entité séparée de l’homme. Il s’agit d’une voie, d’un but à atteindre. On ne cherche pas à l’adorer mais à lui ressembler, où plutôt à le suivre. « Suis dieu (έπου θεῷ) ». C'est la devise du pythagorisme.

Pythagore

Selon la doctrine de Pythagore, nous avons vu que l’homme est triple : corps, âme, esprit. Il a une partie invisible, immortelle et indivisible : l’esprit ; une partie visible, périssable et divisible : le corps. L’âme qui les relie participe à la nature des deux.

Se connaître, c'est s'aligner sur soi-même, ce Soi Supérieur qui représente la vision la plus haute ou la plus profonde que nous ayons de nous-mêmes. La géonumérologie permet de connaître le sol sur lequel la graine en vous peut s’épanouir.


Providence, libre arbitre et destin

L'Homme entre ciel et terre


Le Destin est la partie inférieure et instinctive de la Nature universelle, que j’ai appelée nature naturée. On nomme son action propre fatalité. La forme par laquelle il se manifeste à nous se nomme nécessité ; c’est elle qui lie la cause à l’effet. Les trois règnes de la nature élémentaire, le minéral, le végétal et l’animal, sont le domaine du Destin ; c’est-à-dire que tout s’y passe d’une manière fatale et forcée, selon des lois déterminées d’avance.

Au moment où l’homme arrive sur la terre il appartient au Destin, qui l’entraîne longtemps dans le tourbillon de la fatalité. Mais quoique plongé dans ce tourbillon, et d’abord soumis à son influence comme tous les êtres élémentaires, il porte en lui un germe divin qui ne saurait jamais se confondre entièrement avec lui.

C’est la Volonté de l’homme, qui, comme puissance médiane, réunit le Destin et la Providence ; sans elle, ces deux puissances extrêmes, non seulement ne se réuniraient jamais, mais même ne se connaîtraient pas.

Au-dessous de lui est le Destin, nature nécessitée et naturée; au-dessus de lui est la Providence, nature libre et naturante. Il est, lui, comme règne hominal, la volonté médiatrice, la force efficiente, placée entre ces deux natures pour leur servir de lien, de moyen de communication, et réunir deux actions, deux mouvements, qui seraient incompatibles sans lui.

« Tu verras que les maux qui dévorent les hommes,

Sont le fruit de leur choix; et que ces malheureux

Cherchent loin d'eux-les biens dont ils portent la source. »

Les Vers Dorés de Pythagore

La Providence est la partie supérieure et intelligente de la Nature universelle, que j’ai appelée nature naturante. C’est une loi vivante, émanée de la Divinité, au moyen de laquelle toutes les choses se déterminent en puissance d’être.

Tous les principes inférieurs émanent d’elle; toutes les causes puisent dans son sein leur origine et leur force. Le but de la Providence est la perfection de tous les êtres; et cette perfection, elle en reçoit de Dieu même le type irréfragable.

L’homme, dont j’ai donné la constitution métaphysique, est une image abrégée de l’univers : il vit également de trois vies que son unité volitive enveloppe. En comparant l’univers à l’homme, nous pouvons concevoir que la Providence représente la sphère intellectuelle; le Destin, la sphère instinctive; et la Volonté de l’homme elle-même, la sphère animique.