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image des nombres

LA SCIENCE DES NOMBRES CHEZ PYTHAGORE

Arithmétique, Géométrie & Philosophie.

ecole de pythagore

Tout est nombre, vous n'échappez pas à la règle.

La numérologie antique de Pythagore n'est pas une simple arithmancie à but divinatoire mais bien une philosophie numérique emprunte de rationalité. D'ailleurs, l'utilisation des nombres figurés est toujours d'actualité 27 siècles plus tard.


Le nombre archétype

La matrice des 9 premiers nombre

matrice 9 nombres

Le nombre figuré

Visualisation du nombre dans l'espace

tetraktys

Le nombre-idée

Trois Mondes, loi ternaire et trinité

trois mondes

La réduction théosophique ou pythagoricienne permet de réduire n'importe quel nombre entier naturel à l'un des neuf premiers nombres/lieux de la matrice.

Cette disposition, qualifiée de cartésienne, est privilégiée pour l'étude des 9 premiers nombres considérés en tant que système .

Dotée d’un axe des abscisses (les lignes) et d’un axe des ordonnées (les colonnes) elle permet d’attribuer à chaque nombre un lieu bien précis (en référence au système des Loci ou mémoire des lieux) et facilement mémorisable au sein de la matrice archétype.

Les nombres peuvent être représentés dans l'espace en fonction du nombre d'unités qu'ils contiennent.

Ex : le nombre 3 contient 3 unités. Il peut être dessiné à partir de trois points ou d'un triangle .

Cette méthode de calcul basée sur l’emploi de petits cailloux, du latin calculi , a été employée depuis la haute antiquité (avant l’invention de l’écriture) et remise au goût du jour en Grèce par l’École de Pythagore (VIème av J.C.).

Pythagore, qui a inventé le terme "cosmos", a défini les trois mondes comme suit :

  • Le monde des Archétypes (qui deviendra plus tard la théorie des idées avec Platon);
  • Le Microcosme , ou petit monde, l'homme;
  • Le Macrocosme , le grand monde, l'Univers.

La compréhension intuitive des correspondances analogiques unissant les symboles et les idées associés aux neuf premiers nombres est étroitement liée à l'étude du symbolisme des Trois Mondes et des correspondances qui en découlent.

LE NOMBRE ARCHÉTYPE

La numérologie antique de Pythagore.

Correspondances entre lettres et chiffres

Les lettres ainsi que les chiffres sont des signes servant à représenter le nombre


A l’époque de Pythagore (VIe siècle av J.C.), c’est les lettres de l’alphabet grec qui sont utilisées pour désigner les nombres : Alpha pour Un, Bêta pour Deux, Gamma pour Trois, Delta pour 4, etc.

alphabet grec

Dans le tableau ci-dessus figurent les valeurs numériques des 27 lettres de l'alphabet grec.

Ce rapprochement entre chiffres et lettres est une évidence pour l’homme de l’antiquité, puisqu’en latin et en grec, comme en hébreu, les lettres ont une valeur numérique, aucun signe graphique particulier n’ayant été prévu pour représenter les nombres.

En hébreu, la mystique des nombres prend le nom de kabbale ou gématrie (qui dérive de géométrie).

Dans ces deux systèmes les lettres représentent les nombres et vice versa les nombres correspondent aux lettres, d'où les méthodes d'onomancie numérique et les calculs isopsèphes aussi bien en grec qu'en hébreu.

alphabet hébreu

Les 22 lettres de l'alphabet hébraïque
ou la langue de Dieu


La réduction théosophique ou pythagoricienne

Base de la numérologie actuelle


réduction numérique

Dans le tableau ci-dessus, tous les nombres d'un même colonne ont la même réduction (première ligne). Par exemple les nombres de la première colonne aboutissent tous au nombre-réduit 1 : 28 = 2 + 8 = 10 = 1; 37 = 3 + 7 = 10 = 1; 46 = 4 + 6 = 10 = 1; etc

La réduction théosophique (du grec : theos, divin et sophia, sagesse) correspond à la numérologie actuelle à 9 nombres. Elle consiste à réduire tous les nombres formés de deux ou plusieurs chiffres à des nombres à un seul chiffre, et cela en additionnant les chiffres qui composent le nombre jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un.

Exemple : 19 = 1 + 9 = 10 = 1 + 0 = 1


« La réduction théosophique était une opération familière aux pythagoriciens qui négligent les nombres supérieurs à 10. C’est pour cela qu’ils réduisirent aux neufs premiers nombres les nombres supérieurs à 10, ne tenant compte que de leur racine ou pythmên, c’est-à-dire en leur substituant le reste de leur division par neuf, ou le nombre neuf même quand le nombre était un multiple de neuf. »

Arthuro Reghini ~ Les Nombres Sacrés dans la Tradition Pythagoricienne Maçonnique

Étymologie

Matrice :

Du latin mater, tri, la mère, la cause, l’origine, la source.

Archétype :

Du latin archetypum, original, modèle, et du grec archè, fondement, modèle, principe.

Théosophie :

Du grec : theos, divin et sophia, sagesse.

réduction numérique

La matrice archétype des 9 nombres

Propriétés des nombres

Traits de personnalités des nombres


La science des nombres a pour objet, non seulement la considération de leurs propriétés, mais surtout la recherche de tous les rapports possibles qu'ils peuvent résulter de la comparaison ou de la combinaison des nombres mêmes entre eux. Les relations des nombres se manifestent par le calcul.

Les Pythagoriciens sont les premiers à mettre en évidence les couples d’opposés qui fonctionnent dans la nature et dans l’homme ; ils enseignent que toutes les choses sont composées de contraires ou d’opposés : un et multiple, limité et illimité, impair et pair, masculin et féminin, repos et mouvement, lumière et obscurité.

A partir de ses qualités mathématiques, les pythagoriciens établissaient un lien entre les nombres et les idées.

Nombres pairs et impairs

Ainsi les nombres impairs sont considérés comme masculins, émissifs, actifs et les nombres pairs comme féminins, réceptifs et passifs.

nombres pairs et impairs

Il faut nuancer ces propos car la caractère de passivité s'applique différemment dès lors qu'on aborde l'aspect géométrique, où il sera plus question d'attraction et d’expansion.

Nombres complémentaires

nombres complémentaires

Les nombres complémentaires sont formés des chiffres situés aux extrémités car leur somme donne l'unité :

  • 19 = 1 + 9 = 10 = 1
  • 28 = 2 + 8 = 10 = 1
  • 37 = 3 + 7 = 10 = 1
  • 46 = 4 + 6 = 10 = 1
  • et, 55 = 5 + 5 = 10 = 1

De même que leur symétrique : 91, 82, 73 et 64.

Nombres premiers et nombres composés

Parmi les neuf premiers nombres, on trouve trois nombres premiers (ils ne possèdent pas de diviseur à part l'unité et eux-mêmes). : 3, 5 et 7. Les nombres sacrés de l’Apprenti, du Compagnon et du Maître. Tous les autres nombres peuvent être obtenue par multiplication. nombres premiers

  • 4 = 2 x 2 ~ carré de 2
  • 6 = 2 x 3 ~ produit du premier nombre pair et du premier nombre impair
  • 8 = 2 x 4 ~ cube de 2
  • 9 = 3 x 3 ~ carré de 3

Nombres représentatifs

Parmi les neuf premiers nombres, on trouve trois nombres premiers (ils ne possèdent pas de diviseur à part l'unité et eux-mêmes). : 3, 5 et 7. Les nombres sacrés de l’Apprenti, du Compagnon et du Maître. Tous les autres nombres peuvent être obtenue par multiplication.

nombres representatifs

Il s'agit des chiffres qui conservent leur place quelle que soit la disposition : en ligne ou en colonne.

Ces trois nombres (159) sont très importants car ils nous donnent la clé des Trois Mondes : Divin, Humain et Naturel ou Spirituel, Psychologique et Physique.

Les 6 autres sont considérés comme des " reflets " (d'un monde à l'autre).

Esprit et matière

Tous les nombres émanent du nombre Un. Le point de départ de cette émanation est dans la Lumière spirituelle. Plus un nombre s’éloigne du nombre Un, plus il s'enfonce dans la matière, plus il se rapproche du nombre Un, plus il remonte vers l'Esprit et la Lumière. On obtient la double progression :

  • De l’esprit à la matière : 1 ▹ 2 ▹ 3 ▹ 4 ▹ 5 ▹ 6 ▹ 7 ▹ 8 ▹ 9
  • De la matière à l’esprit : 9 ▹ 8 ▹ 7 ▹ 6 ▹ 5 ▹ 4 ▹ 3 ▹ 2 ▹ 1

LES NOMBRES FIGURÉS

L'Art et la manière.

Nombres figurés

Du nombre à la forme géométrique


Le nombre du grec arithmos, ne désigne pas seulement un nombre (toujours entier), mais aussi l’agencement des chose (la structure). Les nombres figurés relient l’arithmétique et la géométrie.

La géométrie rend visible le nombre quand la musique le rend audible. Le nombre est la réalité intérieure qui modèle le monde extérieur.

Le nombre géométrique ou l’art du trait, permet la représentation visuelle du nombre dans l’espace à l’aide des trois figures mères de la géométrie : le cercle, le triangle et le carré.



UNITÉ

Pour la mathématique pythagoricienne, l'unité n'était pas un nombre, mais le principe, l'archè de tous les nombres, disons le principe et non le début. Une fois admise l'existence d'une autre unité et de plusieurs unités, c'est de l'Unité que vont dériver, par addition, deux et tous les nombres. Les pythagoriciens concevaient les nombres comme formés et constitués ou représentés par des points différemment disposés.

L'unité était représentée par le point : (sèmeion = signe) ou, quand le système alphabétique de la numération écrite fut adopté, par la lettre A ou Alpha qui servait à désigner l’unité.



DEUX

Deux, lui aussi, n’était pas pour les anciens pythagoriciens un nombre mais le principe des nombres pairs. Cette conception se perdit par la suite, car Platon parle du deux comme « couple » et Aristote comme du seul premier nombre pair.

Proclus observe que le nombre deux possède un caractère, en quelque sorte, intermédiaire entre l'unité et le nombre trois, Non seulement parce qu’il en est la moyenne arithmétique, mais aussi parce qu'il est le seul nombre qui donne le même résultat si on l’additionne avec lui-même ou si on le multiplie par lui-même, alors que pour l'unité le produit est inférieur à la somme, pour le nombre trois il est supérieur; soit :

  • 1 + 1 = 2 > 1 x 1
  • 2 + 2 = 4 = 2 x 2
  • 3 + 3 = 6 < 3 x 3


Zoom sur les nombres figurés

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TROIS

Arithmétiquement: 1+2=3. Trois peut donc être considéré comme la somme de un et de deux; alors que tous les autres nombres, non seulement sont la somme de plusieurs unités, mais aussi celle de deux parties, toutes les deux diverses de l'unité.

Le nombre trois est un triangle, ou nombre triangulaire; il est le résultat de l'accouplement de la monade et de la dyade. On a ainsi avec la trinité la manifestation ou l'épiphanie de la monade dans le monde de l'étendue.

nombres triangulaires

Si le nombre triangulaire trois a la forme d'un triangle équilatéral, en suivant le développement homothétique, les autres nombres triangulaires auront eux aussi une forme régulière, et l'on conserve dans le développement la similitude de la forme.

Les pythagoriciens assignent au Dieu suprême le nombre trois qui est parfait, car il a un commencement, un milieu et une fin.

Les nombres triangulaires s'obtiennent par addition des nombres entiers :

  • 1 = 1
  • 3 = 1 + 2
  • 6 = 1 + 2 + 3
  • 10 = 1 + 2 + 3 + 4
  • etc

Certes cette vénération du nombre trois n'est pas particulière au pythagorisme; la tradition extrême orientale l'expose par exemple, dans le Tao Te King avec la formule :

Un a produit deux,

deux a produit trois,

trois a produit tous les nombres.


Le nombre trois en un certain sens est le dernier donc le nombre parfait par excelIence; donc, dans le système de numération parlée à base ternaire, quatre est une nouvelle unité, comme dix dans le système décimal; les deux nombres quatre et dix, dont nous avons vu la connexion dans la tetractys, se trouvent aussi associés par le fait qu'ils constituent la nouvelle unité dans leurs respectifs système de numération.

QUATRE

La somme de deux nombres triangulaires consécutifs est égale à un nombre carré; ceci permet de déduire de la succession des nombres triangulaires celle des nombres carrés.

Ex : 16 = 6 + 10

nombres triangulaires et nombres carrés

Le nombre 4 dispose également d'une représentation solide en 3D.

Etant donné que pour délimiter un segment de droite il faut deux points. le nombre minimum de droite servant à délimiter une portion du plan est trois; parmi tous les nombres plans, trois est le minimum; analogiquement le nombre minimum de plans nécessaires pour délimiter une portion de l'espace est quatre; parmi tous les nombres solides le nombre quatre ou le tétraèdre est le minimum.

La loi de formation de ce tableau est la suivante : tout élément du tableau est égal à la somme de tous les éléments de la ligne précédente à partir du premier jusqu'à celui qui est directement au-dessus de l'élément recherché.

nombres triangulaires et nombres tétraédriques

On voit bien dans ce tableau que :

  • Les nombres triangulaires proviennent de l'addition des nombres entiers.
    Ex : 10 = 1 + 2 + 3 + 4
  • Les nombres tétraédriques proviennent de l'addition des nombres triangulaires.
    Ex : 20 = 1 + 3 + 6 + 10

Selon Platon (cf. Le Timée), ce tétraèdre ou pyramide comme il l'appelle, est la dernière particule constituant les corps, l'atome ou molécule de la matière.

Il n'existe qu'un seul développement linéaire des nombres. Par contre il existe une infinité de développements plans et de développements solides. Par exemple le nombre 5 peut se représenter en plan par les cinq sommets d'un pentagone et dans l'espace par ceux d'une pyramide à base carrée.

Le nombre 5 est également le premier nombre de 4D. Ainsi le pentagramme, symbole associé au nombre 5 est en fait une représentation en 2D d'un objet en 4D, soit une hyper tétraèdre.

Tetraktys et dimensions de l'espace

L'alphabet de la géométrie


Les nombres figurés permettent de créer un pont entre l'arithmétique et la géométrie.

Pythagore a été le premier à faire le lien entre les nombres, les formes géométriques et les dimensions spatiales.

Compte tenu du parallélisme entre arithmétique et géométrie, il est en effet possible de visualiser chaque nombre par des points en fonction du nombre d’unités qu’il contient :

  • le nombre 1 contient 1 unité associée au point (•) et n’a pas de dimension;
  • le nombre 2 contient deux unités, ou deux points (••) qui une fois reliés forment une ligne de première dimension (1D);
  • le nombre 3 contient trois unités/points (•••) associé au triangle, première figure du plan (ou surface) de deuxième dimension (2D);
  • le nombre 4 est lié au premier volume qui soit, à savoir le tétraèdre ou communément appelé pyramide à l’époque et composé de 4 unités/points (••••). Il s’agit de l’équivalent en 3D du triangle en 2D.

tetraktys et dimensions de l'espace

En effet la tétrade, qui succède à la monade, la dyade et la triade, qui représentent les trois premiers nombres, est l’expression d’un volume.

« L’ensemble de la monade, de la dyade, de la triade et de la tétrade comprend le tout : le point, la ligne, la surface et le monde concret matériel. (...) La somme ou la décade est parfaite et contient le tout »

Arturo Reghini ~ Les Nombres Sacrés dans la TraditionPythagoricienne Maçonnique

La tetraktys correspond au quatrième nombre triangulaire. Il provient de l'addition des 4 premiers nombres entiers :
1 + 2 + 3 + 4 = 10 et 10 = 1.

Pour Fabre d’Olivet dans sa traduction des Vers dorés de Pythagore :

« ces quatre nombres qui, réunis par l'addition, produisent le nombre dix, constituaient l'Etre, tant universel que particulier. »

tetraktys

LE NOMBRE-IDÉE

Les enseignements de la matrice secrète des nombres

La valeur secrète des nombres

Le calcul philosophique


La science des nombres telle que pratiquée par Pythagore au VIe siècle av J.C. impliquait l’emploi de deux autres opérations qualifiées par Papus dans son Traité Élémentaire de Science Occulte comme :

« indispensables à connaître pour comprendre les écrits hermétiques et représentent d'après les plus grands maîtres la marche que suit la nature dans ses productions. »

Il s'agit de l'addition théosophique et de la valeur secrète des nombres.

les 3 opérations

La valeur secrète d’un nombre s’obtient en appliquant successivement à un nombre son addition théosophique puis sa réduction théosophique.

Prenons un exemple : le nombre 7

  • L'addition théosophique du nombre 7 donne : 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 = 28
  • La réduction théosophique du nombre 28 est de : 2 + 8 = 10 = 1 + 0 = 1
  • La valeur secrète de 7 est donc de 1

En appliquant successivement l'addition puis la réduction théosophique aux 9 premiers nombres, nous voyons tout d'abord (tableau ci-dessus) que pour les trois premiers nombres la valeur secrète (VS) équivaut à l’addition théosophique (AT), le résultat donnant un nombre à un chiffre qui n’est plus réductible.

  • 1 = 1
  • 2 = 1 + 2 = 3
  • 3 = 1 + 2 + 3 = 6
  • 4 = 1 + 2 + 3 + 4 = 10 = 1 + 0 = 1
  • 5 = 1 + 2 + 3 + ... + = 15 = 1 + 5 = 6
  • 6 = 1 + 2 + 3 + ... + 6 = 21 = 2 + 1 = 3
  • 7 = 1 + 2 + 3 + ... + 7 = 28 = 2 + 8 = 10 = 1
  • 8 = 1 + 2 + 3 + ... + 8 = 36 = 3 + 6 = 9
  • 9 = 1 + 2 + 3 + ... + 9 = 45 = 4 + 5 = 9

Vous noterez que l'addition théosophiques correspond en tous points aux nombres triangulaires.

La valeur secrète des 9 premiers nombres entiers produit la séquence suivante : 136 163 199. Cette séquence se reproduit à l'infini. Tous les nombres entiers sans exception possèdent donc l'une de ces 4 valeurs secrètes.

« Si vous connaissiez la magnificence du trois, six et neuf, vous auriez la clé de l’univers. » Nikola Tesla

Du calcul philosophique au raisonnement par analogie

Trois Mondes, loi ternaire et trinité


trois mondes

LA LOI DE L'ANALOGIE


La clé de voûte de l'enseignement ésotérique de Pythagore repose sur l'idée de l'interdépendance de tous les éléments du cosmos par un lien, une énergie primordiale, associée par certains à l'amour divin, par d'autres à la loi d'attraction, en un mot à la force qui unit, ou mieux, maintient ensemble toutes les parties de l'univers.

« Ces trois progressions représentent les Trois Mondes dans lesquels tout est enfermé. » Pythagore

LA LOI DE L'UN


En appliquant la valeur secrète aux neuf premiers nombres, on constate que le total de chaque ligne (voir à droite), ou Monde, donne l'Unité, soit une Tri-Unité.

unité dans les trois mondes

VALEURS SECRÈTES DES 3 MONDES


La valeur secrète (matrice de droite) met en lumière les liens cachés qui unissent les 9 premiers nombres dans la matrice archétype (matrice de gauche) :

matrices des nombres
  • les nombres 1, 4 et 7 (matrice de gauche), de valeur secrète 1 (matrice de droite);
  • les nombres 2 et 6, de VS 3;
  • les nombres 3 et 5, de VS 6;
  • les nombres 8 et 9, de VS 9.
    • L'unité et ses reflets dans les deux autres Mondes constituent l'Axe Divin ou "Attributs Divins" (première colonne de la matrice secrète composée uniquement de 1) et correspondent dans la matrice archétypale aux nombres 1, 4 et 7.

      MONDES & REFLETS


      Si les nombres 4 et 7 sont les reflets du monde divin dans le monde humain et dans le monde naturel, alors il doit y avoir un reflet humain dans les mondes divin et naturel ainsi qu'un reflet naturel en Dieu et en l'homme.

Les valeurs secrètes des Attributs Humains (colonne 369) sont identiques aux Attributs Naturels (colonne 639), avec inversion du 3 et du 6. La constitution de l’Homme, la Créature, est en tout point similaire aux Attributs Naturels, à l’Univers, à la Création.

D'autre part (matrice de gauche), l'âme humaine (5) est en relation directe avec l'Ame universelle, l'Intelligence créatrice (3). De même que la Volonté (6) est en relation intime avec l'Amour (2).

De même, les valeurs secrètes des nombres du Monde Divin (ligne 136) sont identiques à celles du Monde Humain (ligne 163) avec inversion du 3 et du 6.

Les valeurs secrètes ne contiennent aucun nombre issu des Attributs Humains (nombres 2, 5 et 8) de la matrice archétype. L'Homme est un être mixe : mi-divin et mi-naturel

LES TROIS MONDES


Cette classification en Trois Mondes suivant le ternaire Dieu, l’Homme et l’Univers existe depuis que l’homme a cherché à organiser ses idées selon un procédé classificatoire. On parle aussi de Monde Spirituel, Monde intellectuel et Monde Physique.

trois mondes

Pythagore, une vision holistique

Inventeur des termes philosophie et cosmos.


trois mondes

Pythagore considérait l'Univers comme un Tout animé dont les Intelligences divines, rangées chacune selon ses perfections dans sa sphère propre, étaient les membres.

Ce fut lui qui désigna le premier ce Tout par le mot grec Kosmos, pour exprimer la beauté, l'ordre et la régularité qui y règnent.

Les Latins traduisirent ce mot par Mundus, duquel nous avons fait le mot français Monde. C'est de l'Unité considérée comme principe du monde que dérive le nom d'Univers que nous lui donnons.

Pythagore qualifiait les Trois Mondes à travers les termes suivants :

  • Monde des Archétypes (devenus par la suite le Monde des Idées avec Platon);
  • Microcosme, ou petit monde, l’Homme;
  • Macrocosme, le grand monde, l’Univers.

L'Homme est dans cette vision considéré comme un « microcosmos » ou Petit Univers, et possède en lui‑même la même structure organisatrice que l’Univers, le « Macrocosme ».

« L'Univers conçu comme un tout animé est composé de trois principes qui sont : la Nature, l'Homme et Dieu, ou, pour employer le langage des hermétistes, le Macrocosme, le Microcosme et l'Archétype. »

Papus ~ Traité élémentaire de Science Occulte

La théorie des formes (aussi appelée théorie des idées) est la théorie selon laquelle les idées abstraites, existent réellement, sont immuables et universelles et forment les modèles (archétypes) des choses et formes que nous percevons avec nos organes sensoriels.

Le mot εἶδος (eidos), dont dérive le mot idée, signifie littéralement forme ou image.

L'idée dépend de la forme.

Le terme Cosmos désigne un "Tout" ordonné numériquement. En grec ancien, on dit harmonia tou kosmou, « harmonie du cosmos », « musique des sphères ». Le mot « harmonie » a un sens très large, il désigne surtout les bonnes proportions, le rapport entre les parties, d'une part, et entre les parties et le tout, d'autre part.

pythagore

Au VIème siècle avant J.C., quelqu’un dit à Pythagore, illustre mathématicien grec : « Vous êtes un sage ». Pythagore répondit alors : « Non, je ne suis pas un sage, je suis seulement à la recherche de la sagesse. Je suis un ami de la sagesse. J’aime la sagesse. » Ainsi, naquit le mot philosophie, issu du grec philos : amour et sophia : sagesse.

Point de départ de la philosophie occidentale, Pythagore était d’ailleurs considéré par Hegel comme le « premier maître universel ».

Pour ce philosophe l’univers, ou Cosmos, est considéré comme un ensemble ordonné basé sur l’harmonie des nombres. Tous les courants philosophiques grecs (platonisme, aristotélisme) développent l’idée du macrocosme et du microcosme.


CE QU'IL FAUT RETENIR

La numérologie anthique de Pythagore: le Nombre, le Symbole, et l'Idée.


Numérologie 3/8


numérologie de Pythagore

Les 3 points-clefs

La vision pythagoricienne de la numérologie intègre profondément les concepts de nombres et la théorie des formes. Cette approche holistique lie étroitement l'arithmétique, la géométrie et la musique, offrant une compréhension multidimensionnelle du monde.


GNombres Figurés et Géométrie : Dans la pensée pythagoricienne, les nombres ne se limitent pas à des entités abstraites. Ils sont aussi envisagés en termes de disposition spatiale, reliant arithmétique et géométrie. Ainsi, les nombres deviennent visibles à travers la géométrie et audibles via la musique. Les nombres figurés utilisent les trois formes géométriques fondamentales - le cercle, le triangle et le carré - pour représenter visuellement les nombres dans l'espace.


FThéorie des Formes et Cosmos : La théorie des formes, plus tard développée par Platon, suggère que les idées abstraites, ou formes, sont des réalités immuables et universelles servant de modèles pour les objets et formes perceptibles. Le terme "Cosmos" représente un tout ordonné, où l'harmonie réside dans les proportions justes entre les parties et l'ensemble. Cette harmonie cosmique est souvent décrite comme la "musique des sphères", illustrant la relation entre le numérique et l'harmonie universelle.


HPythagore et la Vision Holistique de l'Univers : Pythagore est reconnu pour avoir introduit les concepts de "philosophie" et de "cosmos". Il percevait l'univers (le Macrocosme) comme un tout harmonieux et ordonné, avec l'homme (le Microcosme) reflétant cette structure à une échelle plus petite. Cette interconnexion entre le Microcosme et le Macrocosme est fondamentale dans sa philosophie, suggérant que l'homme, en tant que petit univers, partage la même structure organisatrice que l'univers lui-même.